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Critique de Allantvers


Voilà un texte qui me faisait peur et dans lequel je suis heureuse d'avoir pu pénétrer avec délices, avec concentration aussi car il est vrai que la bête est austère ne s'offre pas facilement, avec effroi également tant il est implacablement démontré dans cette nouvelle que se confronter à la pure beauté, « la seule idée qui se puisse contempler », amène fatalement à l'idée de la mort.

Avant d'ouvrir le livre, j'avais de « La mort à Venise » l'impression récente sur la rétine et dans l'oreille d'un photomontage du film de Visconti sur fond de la cinquième symphonie de Mahler; ces images, centrées sur l'artiste Gustav von Aschenbach au vieillissement morbide poursuivant du regard la beauté douloureuse de l'éphèbe Tadzio sur une plage de Venise, sont (plus que le film d'après ce que j'en ai entendu dire) parfaitement synchrones tant avec le synopsis de la nouvelle qu'avec les émotions moites et lourdes que la plume pesamment ciselée de Thomas Mann fait ressentir ; elles m'ont aidée à entrer plus avant dans les profondeurs de ce texte, de la moiteur fétide de Venise au basculement du vieil homme de l'intégrité rigoriste vers la folie de l'amour, jusqu'à la splendide et sépulcrale scène finale.

Une lecture bouleversante et une médiation sur la mort à ne pas lire un jour de déprime…
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