Les habitants

Et pourtant ça aurait pu être un bon livre...l'idée de départ (dénoncer l'illusion des banlieues hyper-sécurisée où rien ne semble pouvoir arriver de grave), très actuelle, dans une région que beaucoup de gens connaissent (Marne la Vallée, Eurodisney, Val d'Europe) aurait pu être intéressante. Mais l'auteur donne trop dans la caricature d'une strate de la population (les nouveaux riches hyper américanisés, hyper consommateurs, avec la fille version pop Star et très portée sur le sexe, le père cynique et désagréable, la mère complètement effacée par le quotidien et le fils très sombre, limite dépressif....ajouter à cela la petite amie obèse et le petit ami playboy...bonne pioche!), strate que visiblement il n'apprécie pas. Il ne leur donne aucune chance de s'humaniser un tant soit peu, pour laisser le lecteur entrer dans l'histoire. Mais tout cela ne serait rien, sans la scène centrale et la scène finale! une véritable boucherie, avec les détails, tous les détails dont on auraient pu se passer! on me dira que ces détails sont là pour montrer la violence du quotidien et comment ce même quotidien peut basculer d'un seul coup...mais pour moi, ces scènes sont seulement d'un mauvais goût avancé! peut-être jsutement parce que des jeunes filles se font réellement immolées dans la réalité ou des gens défigurés par des chiens d'attaque, mais que pour eux ce n'est pas de la littérature. Lecteur, passe ton chemin! si la psychologie des familles t'intéresse, relie Mauriac...et si tu t'interroges sur les père de famille qui disjonctent, et bien revoie Shinning...au moins tu pourras apprécier leur style...car ce qui angoisse le plus dans cet ouvrage, c'est surtout celui de l'auteur!