AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Ivre d'un grand rêve de liberté: Poésies. Édition bilingue (9)

Être prophète des nuages du ciel,
Parler à la fleur la langue de la source,
Apprendre de l'oiseau le secret de l'amour
Et le chuchoter chaudement à ma bien-aimée,
De la bouche des étoiles à l'étreinte du rêve...
Commenter  J’apprécie          262
Mon âme, telle une enfant, est plongée dans l'enchantement
En voyant les étoiles s'allumer, ivres et tremblantes d'amour;
L'inépuisable délicatesse du printemps fait passer
Au coeur des arbres, des herbes et des fleurs la sève du soleil...
Commenter  J’apprécie          243
Elévation

Quand le visage de la vanité se rit
De l'élan de mes pensées et de mon coeur,
Quand le vil ennui m'encercle de sa danse,
Je.prends.le chemin de ma rêverie.

Ma vie ainsi dormante est mer à l'infini,
Mon idéal, un phare illuminant les lointains ;
Les vents me soufflent mille secrets
Et me portent des ténèbres à la lumière...

Ma barque, docile au caprice des vents,
Va tantôt vers le sud, tantôt vers le.nord ;
Je me déleste du désir de la matière
Et je vais librement pour vivre le rêve...

En vain rugit le souffle de la vanité,
Dès lors, mon perfide ennui n'est qu'étreinte de ténèbres
Tandis que moi, ami des étoiles et de la lune,
Je tombe dans l'infini abîme des lumières...

J'observe de haut le monde entier,
Et je prends sans le vouloir l'enfer, hélas,
Sur la sombre étoffe de ce qu'on appelle vie ;
- Les hommes sans rêve sont esclaves solitaires.



p. 39-40
Commenter  J’apprécie          191
Les voiles de la nuit partout éparpillées sont tombées en silence
Du corps découvert de la Méditerranée gorgée de soleil
Telle la coupole arrondie du temple, le ciel constellé
Est descendu sur la mer dans l'horizon illimité.
Un léger zéphyr recueille les parfums de l'eau au goût de sel
Et en imprègne mes cheveux et mon visage à toute heure...
Avec ses flancs de fer échoués dans les replis des eaux tièdes,
Le bateau illuminé fend les couches d'obscurité en leur milieu.
Et comme l'élan du bateau toujours propulsé vers l'avant
Dans les profondeurs de la nuit marine, les eaux écumantes
Captives d'un mystère disséminé et qui vont de l'avant
de leur course folle
Ainsi vient mon esprit et va mon âme en un reflux enfiévré.
J'ai laissé derrière moi mon enfance au soleil nourrie de nature,
Et ma noire condition d'orphelin tissée de misère et de privation.
Je suis encore adolescent ivre d'un rêve de livre et de papier,
Je m'en vais mûrir par le labeur de la conscience et de la vie.
Le désir est infini et semblable à cette mer illimitée
Inexplicable, comme le mystère insondable des ténèbres...
Je désire jouir de la lumière de la sagesse et de l'art, et du vin
Et arracher dans le grand combat de la vie les précieux lauriers...
Commenter  J’apprécie          150
Je suis ivre, impétueusement ivre,
Du muet langage enchanteur de la nature;
Sur mon âme orpheline de la vie
Tombe le mystère du chant de l'infini...

13/08/1929, Grandville
Commenter  J’apprécie          150
«  Mer trouble toujours est mon âme,
De vieux souvenirs noirs , hésitants
Et muets défilent dans mon esprit …..
Ils s’enchaînent ,tous les désirs,
Le poison s’écoule sur mon passé errant
De la fraîche sève de mes rêves ,
Hier survit aujourd’hui,
Comment être l’ami de nouveaux
Rêves, espoirs et amours » .

Extrait du poème «  Survivance » , traduit de l’arménien par Stéphane Cermakian
Commenter  J’apprécie          100
Mer trouble toujours est mon âme.
De vieux souvenirs noirs, hésitants
Et muets défilent dans mon esprit...
Ils s'enchaînent, tous les désirs,
Le poison s'écoule sur mon passé errant
De la fraîche sève de mes rêves.
Hier survit aujourd'hui.
Comment être l'ami de nouveaux
Rêves, espoirs et amours ?
Commenter  J’apprécie          90
À la joie

Ô joie, souffle enthousiaste,
Quand tu jaillis des coeurs gros de chagrins,
De détresse et de souffrance,
Doux et fécond est ton torrent de volupté !

Sur tes visages, tel un baiser de lumière,
Tantôt tu répands une ineffable rêverie,
Tantôt tu allumes de multiples appels lancinants
Dans les yeux, comme un inextinguible feu.
Tu es semblable à ces sources limpides
Venues du plus profond des montagnes...
Et qui comme les abondants ruisseaux printaniers
Donnent la vie à tous dans leur course.

Fertilisée par les ardeurs de l'hiver,
Aimée par le baiser ivre du soleil.
Tu es parfois une oasis née du sable,
Où d'innombrables lassitudes viennent te bénir.
O joie, lumière débordante,
Toi, fontaine enchantée, feu sacré,
Telle la clarté vivifiante du soleil,
Sois inépuisable pour les cœurs obscurs ..
Commenter  J’apprécie          61
Les hommes sans rêve sont esclaves solitaires
Commenter  J’apprécie          10



    Lecteurs (48) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

    Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

    Paris
    Marseille
    Bruxelles
    Londres

    10 questions
    1231 lecteurs ont répondu
    Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

    {* *}