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Critique de Melopee
La rentrée littéraire de septembre met en avant les grandes maisons d'éditions, les grands auteurs inconditionnels de l'événement mais il y a aussi des petites maisons d'éditions qui ont de bien beaux ouvrages qui mériteraient tout autant la lumière.
Le récit est mené par un facteur héroïque qui décrit son métier, porté par une bicyclette et entouré de vaillants collègues. Là où le trajet est répétitif, lui a trouvé la combine en sympathisant avec ces gens qui n'attendent que lui, qui ne demandent qu'à boire un coup en sa compagnie, à parler bien au-delà du courrier à chaque tournée.
Surprise extrêmement agréable avec ce récit écrit par Franck Manuel, docteur en littérature, et qui ne l'a pas volé. Sa plume est délicate et ciselée, très agile lorsqu'il s'agit de parler du petit quotidien entre gens du même milieu.
J'ouvre la bouche, mais il m'arrête d'un doigt comminatoire où brille la chevalière et se lance. Il ne pas me faire la morale. Je suis un maillon essentiel de la chaîne. Il m'aime bien pour tout dire. Parce que, au fond, un facteur, qu'est-ce que c'est ? [...]
J'arrive chez eux, je suis la jonction, j'amène avec moi une parcelle de la maison précédente dans la leur, je suis la certitude qu'un lien est possible, et par ailleurs qu'il est effectué, et qu'ils n'ont pas besoin de le faire eux-mêmes. Je pars de chez eux, et j'emporte un peu d'eux dans la maison d'après, je les fais exister ailleurs, je les transporte. (p. 114)
Beaucoup de choses m'ont plue, que ce soit la langue très limpide ou le récit ponctué d'entretiens avec les destinataires d'un pli, chanceux d'un contact humain et tous plus amusants les uns que les autres : cette vieille dame qui semble être restée très midinette dans sa nuisette décolletée, cet autre couple dont c'est toujours la femme qui reçoit et qui, un jour, laissera place à son compagnon. Il y a aussi la vie entre collègues, la vie de collecte, celle des jeux de mots sur les noms, sur tout ce qui donne prétexte à rire.
On pense au début le facteur complètement intègre et bienveillant. Au fil de la lecture, le "phi" s'explique et le facteur pourrait bien sortir de son enveloppe.
C'est très divertissant et je le recommande !
Le récit est mené par un facteur héroïque qui décrit son métier, porté par une bicyclette et entouré de vaillants collègues. Là où le trajet est répétitif, lui a trouvé la combine en sympathisant avec ces gens qui n'attendent que lui, qui ne demandent qu'à boire un coup en sa compagnie, à parler bien au-delà du courrier à chaque tournée.
Surprise extrêmement agréable avec ce récit écrit par Franck Manuel, docteur en littérature, et qui ne l'a pas volé. Sa plume est délicate et ciselée, très agile lorsqu'il s'agit de parler du petit quotidien entre gens du même milieu.
J'ouvre la bouche, mais il m'arrête d'un doigt comminatoire où brille la chevalière et se lance. Il ne pas me faire la morale. Je suis un maillon essentiel de la chaîne. Il m'aime bien pour tout dire. Parce que, au fond, un facteur, qu'est-ce que c'est ? [...]
J'arrive chez eux, je suis la jonction, j'amène avec moi une parcelle de la maison précédente dans la leur, je suis la certitude qu'un lien est possible, et par ailleurs qu'il est effectué, et qu'ils n'ont pas besoin de le faire eux-mêmes. Je pars de chez eux, et j'emporte un peu d'eux dans la maison d'après, je les fais exister ailleurs, je les transporte. (p. 114)
Beaucoup de choses m'ont plue, que ce soit la langue très limpide ou le récit ponctué d'entretiens avec les destinataires d'un pli, chanceux d'un contact humain et tous plus amusants les uns que les autres : cette vieille dame qui semble être restée très midinette dans sa nuisette décolletée, cet autre couple dont c'est toujours la femme qui reçoit et qui, un jour, laissera place à son compagnon. Il y a aussi la vie entre collègues, la vie de collecte, celle des jeux de mots sur les noms, sur tout ce qui donne prétexte à rire.
On pense au début le facteur complètement intègre et bienveillant. Au fil de la lecture, le "phi" s'explique et le facteur pourrait bien sortir de son enveloppe.
C'est très divertissant et je le recommande !
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