>
Critique de Khiad
Je voudrais tout d'abord commencer par remercier les Éditions Mera pour m'avoir proposé leur livre en SP via le site SimPlement.
Concernant la couverture, à part la couleur du titre (oui, je suis une fille et je n'aime pas le rose !), je l'aime bien. L'ours en peluche est peut-être Jem, celui de Jacob, mais il peut aussi symboliser l'enfance. J'aime le fait que l'arrière-plan soit à l'abandon, où tout semble renversé et poussiéreux, comme pour montrer le désarroi et la destruction d'une famille lors d'une disparition d'enfant.
Concernant la plume d'Andrea Mara, ce fut une très belle découverte. Elle est fluide, agréable, pleine d'angoisse et de compassion, mais aussi de mystères et de médisances. Au travers de trois points de vue principaux, l'auteure nous délivre plein d'émotions différentes.
Ce que j'aime également, c'est que chaque chapitre comporte le prénom du personnage, ainsi qu'un repère temporel. Donc aucun moyen de se perdre ou de se tromper.
Lorsque le sujet tourne autour d'enfants, il n'est pas toujours facile à aborder, où à lire, mais est toujours vecteur de plein d'émotions. C'est un sujet qui touche tout le monde, même les personnes n'étant pas des parents.
Mais venons-en au vif du sujet.
Marissa va chercher son fils, Milo, qui passe pour la première fois une après-midi jeux chez son camarade de classe, Jacob. Mais c'est la douche froide ! La personne qui lui ouvre n'est pas Jenny, la maman de Jacob, ni même sa nounou. Elle s'appelle Esther, n'a pas d'enfant et habite ici depuis des années. Peut-être est-ce juste un souci d'adresse ? Mais le numéro que Marissa a ne semble plus attribué...
L'angoisse monte petit à petit, et encore plus quand Marissa parvient enfin à joindre Jenny, qui lui dit qu'elle n'a pas organisé d'après-midi jeu chez elle, étant donné qu'elle est en voyage d'affaire en France...
Le monde parfait de Marissa vole alors en éclats : son fils, son petit garçon de quatre ans, la prunelle de ses yeux, a été enlevé. Par qui ? Pourquoi ? Commence alors un véritable calvaire pour cette avocate aisée et sûre d'elle, qui va petit à petit s'effondrer sous la douleur et l'angoisse.
Forcément, on se met à la place de Marissa, on comprend et on assimile ses angoisses, encore plus en tant que parent. Étant moi-même maman de trois gremlins, je n'ai pu que tenter d'imaginer mes réactions et mes sentiments si ce genre de situation venait à m'arriver un jour. J'en ai encore des frissons !
Le second point de vue est celui de Jenny, maman du petit Jacob. C'est une jeune femme gentille mais dont le couple bat un peu de l'aile. Cette affaire va la mettre un peu à mal et sous le feu des critiques de personnes malveillantes. Pour autant, elle ne va pas baisser les bras et va faire tout ce qu'elle peut pour aider Marissa, qu'elle apprécie.
Le dernier point de vue est celui d'Irène, une femme dont le coeur s'est asséché. Elle est aigrie, pleine de rancoeur, opportuniste et ne voit que par l'argent. Que vient-elle faire dans cette histoire ? Ça, je vous laisserai le soin de le découvrir. Mais sachez que ce n'est pas un personnage que j'ai apprécié.
Tout comme Sarah. Enfin elle, je l'ai détestée. Cette femme est une véritable peste, pour rester polie. C'est la reine des piques déguisées, du je-te-descends-sans-en-avoir-l'air. Elle prend son pied à rabaisser les autres, tout en se valorisant au passage si elle le peut.
Adeline est aussi un peu dans le même genre, sauf qu'elle, elle est franche et sans filtre dans ses paroles. Quand elle n'aime pas, elle le dit. Cela n'en reste pas moins une femme qui se croit tout permis et qui interfère sans vergogne dans le couple de son fils.
Le récit va donc se structurer autour de ces trois personnages principaux, surtout Marissa et Jenny. Autour d'elles vont graviter les maris, les amis, la famille, les enfants, les nounous et, bien sûr, les enquêteurs.
Nous auront donc un livre très axé sur la psychologie des personnages. J'ai vu des commentaires qui regrettaient que l'histoire ne parle pas plus de l'enquête policière et qui trouvaient des longueurs. Personnellement, cela n'a pas été mon cas.
Pourquoi ?
Premièrement parce que c'est un thriller psychologique, pas un policier. de ce fait, l'enquête en elle-même n'est forcément pas au centre du livre. Mais les enquêteurs sont assez présents, ils font part de leurs pistes et de leurs avancées, sans oublier que les protagonistes leur donnent du grain à moudre, ainsi que quelques fausses pistes qui nous font soupçonner tout le monde, ou presque...
Deuxièmement, l'alternance des points des points de vue, et les nombreux personnages gravitant autour des principaux font que chaque chapitre est différent.
Troisièmement, le roman est divisé en trois parties, chacune avec une ambiance et un "thème" différent. Ce qui n'était, au départ, qu'un "simple" kidnapping, va se révéler bien plus complexe qu'il n'y paraissait. Parce que dans ce quartier huppé de Dublin, en Irlande, beaucoup cachent leurs petits secrets...
Au travers de ce livre qui parle de la destruction d'un couple qui a perdu son enfant, l'auteure aborde aussi le sujet de la méchanceté et la médisance des gens, gonflés d'assurance par l'anonymat que leur fourni Internet (mais pas que, quand on voit Sarah). Marissa et Jenny vont être les cibles de ces gens qui pensent tout savoir et avoir tous les droits. du style "C'est bien fait, elle n'avait qu'à mieux surveiller son gamin."
Concernant la fin, je me doutais qu'un détail resté dans le flou allait être important, mais je ne savais pas à quel niveau. Pour le reste, franchement, je ne m'y attendais pas du tout ! Les révélations m'ont fait aller de surprise en surprise et une en particulier m'a donné froid dans le dos. du grand art, bravo !
En résumé, ce livre est un coup de coeur. L'histoire est prenante, les personnages attachants (ou détestables pour certaines), le rythme et les émotions présents, tout comme une fin à couper le souffle ! le tout sublimé par une plume fluide, agréable et poignante. Je ne peux que vous conseiller ce thriller psychologique prenant et addictif dès la première page.
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
Concernant la couverture, à part la couleur du titre (oui, je suis une fille et je n'aime pas le rose !), je l'aime bien. L'ours en peluche est peut-être Jem, celui de Jacob, mais il peut aussi symboliser l'enfance. J'aime le fait que l'arrière-plan soit à l'abandon, où tout semble renversé et poussiéreux, comme pour montrer le désarroi et la destruction d'une famille lors d'une disparition d'enfant.
Concernant la plume d'Andrea Mara, ce fut une très belle découverte. Elle est fluide, agréable, pleine d'angoisse et de compassion, mais aussi de mystères et de médisances. Au travers de trois points de vue principaux, l'auteure nous délivre plein d'émotions différentes.
Ce que j'aime également, c'est que chaque chapitre comporte le prénom du personnage, ainsi qu'un repère temporel. Donc aucun moyen de se perdre ou de se tromper.
Lorsque le sujet tourne autour d'enfants, il n'est pas toujours facile à aborder, où à lire, mais est toujours vecteur de plein d'émotions. C'est un sujet qui touche tout le monde, même les personnes n'étant pas des parents.
Mais venons-en au vif du sujet.
Marissa va chercher son fils, Milo, qui passe pour la première fois une après-midi jeux chez son camarade de classe, Jacob. Mais c'est la douche froide ! La personne qui lui ouvre n'est pas Jenny, la maman de Jacob, ni même sa nounou. Elle s'appelle Esther, n'a pas d'enfant et habite ici depuis des années. Peut-être est-ce juste un souci d'adresse ? Mais le numéro que Marissa a ne semble plus attribué...
L'angoisse monte petit à petit, et encore plus quand Marissa parvient enfin à joindre Jenny, qui lui dit qu'elle n'a pas organisé d'après-midi jeu chez elle, étant donné qu'elle est en voyage d'affaire en France...
Le monde parfait de Marissa vole alors en éclats : son fils, son petit garçon de quatre ans, la prunelle de ses yeux, a été enlevé. Par qui ? Pourquoi ? Commence alors un véritable calvaire pour cette avocate aisée et sûre d'elle, qui va petit à petit s'effondrer sous la douleur et l'angoisse.
Forcément, on se met à la place de Marissa, on comprend et on assimile ses angoisses, encore plus en tant que parent. Étant moi-même maman de trois gremlins, je n'ai pu que tenter d'imaginer mes réactions et mes sentiments si ce genre de situation venait à m'arriver un jour. J'en ai encore des frissons !
Le second point de vue est celui de Jenny, maman du petit Jacob. C'est une jeune femme gentille mais dont le couple bat un peu de l'aile. Cette affaire va la mettre un peu à mal et sous le feu des critiques de personnes malveillantes. Pour autant, elle ne va pas baisser les bras et va faire tout ce qu'elle peut pour aider Marissa, qu'elle apprécie.
Le dernier point de vue est celui d'Irène, une femme dont le coeur s'est asséché. Elle est aigrie, pleine de rancoeur, opportuniste et ne voit que par l'argent. Que vient-elle faire dans cette histoire ? Ça, je vous laisserai le soin de le découvrir. Mais sachez que ce n'est pas un personnage que j'ai apprécié.
Tout comme Sarah. Enfin elle, je l'ai détestée. Cette femme est une véritable peste, pour rester polie. C'est la reine des piques déguisées, du je-te-descends-sans-en-avoir-l'air. Elle prend son pied à rabaisser les autres, tout en se valorisant au passage si elle le peut.
Adeline est aussi un peu dans le même genre, sauf qu'elle, elle est franche et sans filtre dans ses paroles. Quand elle n'aime pas, elle le dit. Cela n'en reste pas moins une femme qui se croit tout permis et qui interfère sans vergogne dans le couple de son fils.
Le récit va donc se structurer autour de ces trois personnages principaux, surtout Marissa et Jenny. Autour d'elles vont graviter les maris, les amis, la famille, les enfants, les nounous et, bien sûr, les enquêteurs.
Nous auront donc un livre très axé sur la psychologie des personnages. J'ai vu des commentaires qui regrettaient que l'histoire ne parle pas plus de l'enquête policière et qui trouvaient des longueurs. Personnellement, cela n'a pas été mon cas.
Pourquoi ?
Premièrement parce que c'est un thriller psychologique, pas un policier. de ce fait, l'enquête en elle-même n'est forcément pas au centre du livre. Mais les enquêteurs sont assez présents, ils font part de leurs pistes et de leurs avancées, sans oublier que les protagonistes leur donnent du grain à moudre, ainsi que quelques fausses pistes qui nous font soupçonner tout le monde, ou presque...
Deuxièmement, l'alternance des points des points de vue, et les nombreux personnages gravitant autour des principaux font que chaque chapitre est différent.
Troisièmement, le roman est divisé en trois parties, chacune avec une ambiance et un "thème" différent. Ce qui n'était, au départ, qu'un "simple" kidnapping, va se révéler bien plus complexe qu'il n'y paraissait. Parce que dans ce quartier huppé de Dublin, en Irlande, beaucoup cachent leurs petits secrets...
Au travers de ce livre qui parle de la destruction d'un couple qui a perdu son enfant, l'auteure aborde aussi le sujet de la méchanceté et la médisance des gens, gonflés d'assurance par l'anonymat que leur fourni Internet (mais pas que, quand on voit Sarah). Marissa et Jenny vont être les cibles de ces gens qui pensent tout savoir et avoir tous les droits. du style "C'est bien fait, elle n'avait qu'à mieux surveiller son gamin."
Concernant la fin, je me doutais qu'un détail resté dans le flou allait être important, mais je ne savais pas à quel niveau. Pour le reste, franchement, je ne m'y attendais pas du tout ! Les révélations m'ont fait aller de surprise en surprise et une en particulier m'a donné froid dans le dos. du grand art, bravo !
En résumé, ce livre est un coup de coeur. L'histoire est prenante, les personnages attachants (ou détestables pour certaines), le rythme et les émotions présents, tout comme une fin à couper le souffle ! le tout sublimé par une plume fluide, agréable et poignante. Je ne peux que vous conseiller ce thriller psychologique prenant et addictif dès la première page.
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
