Vu de l'intérieur.

Un livre atypique. C'est ce que je me suis dit dès les premiers mots, le premier chapitre. Nous pensons beaucoup de choses. Des autres. de la vie. de ce qui nous entoure. de tout. Nous en faisons rarement part aux autres. Ce qui pourrait être intéressant. Et nous, quelles sont nos pensées? Sont-elles similaires à celles de l'auteur? Regarder la vie autour de soi et en avoir une idée est très aisée. En parler peut devenir un besoin. Une évidence. Cependant, je dois avouer que j'ai eu du mal car l'impression d'un voyeurisme gratuit ne m'a pas quittée.

Cependant, s'arrêter aux mots, serait une erreur. Il faut aller au-delà de ces mots. Ce qui rend la lecture amusante. L'auteur traque la moindre pensée, la décortique avant de passer à une autre. Tout y passe: le temps, la politique, le fisc, entre autres. Les différents sujets sont traités avec humour. Parfois amer. Parfois avec une pointe de folie jouissive. Ce regard posé sur la société n'est pas dénué de bon sens. Au contraire. En plus, l'humain y trouve une belle place. Ces réflexions traversent la vie des humains et de leurs idées. Elles tournent presque en boucle.

Nous sommes des voyeurs. Des pseudo-psychiatres. Nous lisons un monologue que l'auteur partage avec nous. Nous restons à l'affût des mots. Ces mots qui nous heurtent. Ces mots qui nous rappellent que le monde, la vie, les circonstances sont vécues différemment Ce livre nous fait penser au moment où nous sommes face à nous-mêmes. Où nous refaisons le monde et le modelons selon nos désirs. Ce n'est pas « un morne soliloque », mais, les réflexions sont souvent pleines d'humour malgré le sérieux de certains sujets. L'auteur parle de sujets que, souvent, nous évitons d'aborder en famille ou avec des amis (politique, religion). La vie n'est pas un long fleuve tranquille. Les pensées non plus.