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Critique de Lire-une-passion


Tout d'abord, je tiens à remercier les éditions Hachette pour la confiance qu'ils me portent. Si j'ai choisi ce livre, c'est avant tout parce que la couverture m'a tapée dans l'oeil. Il faut dire qu'elle est vraiment magnifique et cette fille qui semble voler m'a beaucoup intriguée. Les couleurs qui en ressortent donnent encore plus envie de s'y plonger et de savoir pourquoi cette couverture et pas une autre. Et elle prend tout son sens une fois que l'on a compris les choses. Elle n'est pas anodine, et c'est là tout le côté magique de l'histoire.

« Un monde pour Clara » est un livre qui ne laisse pas indifférent. Même si ce n'est qu'une fiction, la façon qu'a l'auteur de décrire les actions, les événements importants, on sent que tout ceci pourrait être réel dans les années à venir. Car il traite d'un sujet important qui est au coeur de nos vies en ce moment : l'écologie et je rajouterai aussi la méchanceté des humains envers les autres et le pouvoir.

Diane est une jeune fille de seize ans qui vit quelque chose d'horrible : voilà six ans, sa soeur jumelle, Clara, est morte suite à une maladie créée à cause du nucléaire. Tout le monde le sait, la relation entre jumeaux est bien plus forte qu'en frères et soeurs dits « normaux ». On ressent plus les choses, on est plus réactifs à leur comportement. Alors, perdre sa moitié est une horreur. Heureusement pour elle, à l'hôpital, lors de la mort de sa soeur, elle fait la rencontre d'un garçon qui changera sa vie à jamais : Léo, qui lui aussi à perdu un être cher : sa mère.

Lors d'une émeute contre cette catastrophe nucléaire, une balle atteint Diane en pleine tête. Elle se réveillera dix ans plus tard, à la suite d'un coma. Retrouvant Léo et le combat qu'elle avait menée avant de disparaître autant d'années, elle découvrira que finalement, le monde qu'il souhaitaient tous les deux construire est maintenant bel et bien réel.

La première partie du roman concerne la réinsertion de Diane dans ce nouveau monde qu'elle ne connaît pas. Léo lui fera visiter les lieux, lui apprendra des choses, lui annoncera qu'elle a été décrite comme la réincarnation de Gaïa, et que tout le peuple l'adule. Tout va bien, dans le meilleur des mondes. On voit et découvre avec elle toutes ses nouvelles habitations, normes, règles et on est autant subjugués qu'elle de la beauté des lieux.

Lors d'une sortie à Montpellier, tout va dégénérer et Diane va se réveiller et constater que tout ce qu'elle avait vu n'était pas réel, n'était que du flan. Elle tentera de s'échapper mais par malheur, un accident va survenir. C'est ainsi qu'elle fera la rencontre d'une petite fille, Zoé.

Zoé, je me suis de suite attachée à elle. Innocente, inconsciente du danger dans lequel elle vit, elle reste fidèle à elle-même et pleine de vie. Grâce à elle, le monde est rendu plus beau, plus vivable, plus accueillant. À partir de cet instant, Diane mettra tout en oeuvre pour sauver ce côté du peuple qui est lésé par rapport à ceux qui vivent à Néo Lutécia, la nouvelle ville.

Côté personnage, Diane, malgré son coma de dix ans reste simple, forte et ne se laisse pas démonter. J'ai adoré la suivre, la voir grandir, la voir triste, démunie face au carnage qu'a crée cette nouvelle ère. Quand elle ouvre les yeux sur le nouveau monde, on la sent déterminée à sauver tout le monde. Elle prend des décisions qui iront forcément à l'encontre de beaucoup mais elle voit aussi une issue à tout ça.

Ensuite vient Léo. Si dans la première partie j'ai réussi à m'attacher à lui, dès que Diane voit qu'il n'est plus celui qu'elle connaissait par le passé, il m'a beaucoup déçue. Il n'hésite pas à tuer des innocents qui lui barrent le passage, sans regrets. Comme si son coeur s'était éteint lorsque Diane a reçu cette balle. Vers la fin, il est beaucoup mieux, mais son comportement m'a refroidie.

Après, il y a des personnages secondaires qui sont autant intéressants que les principaux : Zoé, Vesta Acacia et encore une panoplie. Sans s'en rendre compte, ils prennent une importance capitale tout au long du récit. Ce n'est qu'à la fin du roman qu'on sait vraiment qui ils sont et on est surpris ! Plusieurs fois j'ai eu les yeux ronds parce que je ne m'y attendais pas du tout !

Le récit a beau être à la troisième personne du singulier, Jean-Luc Marcastel a su retranscrire parfaitement les sentiments qui habitaient Diane, à tel point que parfois je croyais être elle et souffrir à sa place. J'ai aimé les échanges que l'auteur introduit entre Clara et Diane. C'était tellement fort, beau et vrai qu'on avait l'impression que tout ça était réel, que Clara était vivante et non morte. Ces échanges insufflaient beaucoup de courage à Diane et elle en ressortait bien plus forte. J'ai aussi beaucoup aimé les métaphores qu'il employait surtout celle pour décrire une balle de revolver « une abeille d'acier ». Ça peut paraître anodin ou bête, mais cette formulation m'a beaucoup plu, et dès que je la voyais, je souriais bêtement.

En résumé, si le début du roman m'a paru assez lent du fait qu'elle se concentrait plus sur la découverte d'un nouveau monde, la seconde m'a totalement embarquée dans cette aventure ! Rempli de mystères et de secrets, ce roman m'a fait passer un agréable moment et m'a fait me rendre compte des priorités dans une vie. Un vrai roman réaliste qui montre les dégâts que peuvent causer la nature et le pouvoir que peut exercer un homme autour de lui. Un plume qui nous embarque dans une très belle aventure et qui donne envie d'avoir une suite à la hauteur de ce premier roman. Y'aura-t-il une suite ? Je prie pour que oui, parce que malgré tout, je me suis beaucoup attachée aux personnages.

Justine P.

« — Ils ont voulu nous arrêter, Diane, mais on n'arrête pas le peuple, quand il se bat pour Gaïa, notre Mère à tous, pas quand la juste colère de la Terre s'exprime à travers lui. »

« — C'est le monde que nous voulions, non ? Un monde propre où les futurs humains pourraient respirer un air pur débarrassé de la pollution industrielle... Il fallait choisir, entre la santé immédiate de nos enfants et les risques de cancer que leur faisaient courir ces mêmes remèdes. Les vaccins dangereux qu'on mettait en doute, la médecine dont on se méfiait. À l'époque, ça nous semblait logique. Quelle ironie ! »

Sortie prévue le 9 octobre 2013 !
Lien : http://lireunepassion.blogsp..
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