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Critique de mn31


mn31
22 février 2018
Qui a dit qu’il ne se passait jamais rien à Aurillac? Dans le dernier roman et premier polar de Jean-Luc Marcastel les morts se succèdent.
Nul doute que l’auteur s’est inspiré de découvertes archéologiques autour de l‘abbaye de Saint Géraud et du parcours de Sylvestre II (ou Gerbert d’Aurillac) pape méconnu- en forçant sur l’imagination qui lui est propre- pour écrire « Un pape pour l’apocalypse » qui plonge le lecteur dans une course poursuite haletante et ésotérique.

Malo Sinclair, personnage principal est un flic de la criminelle que sa hiérarchie a envoyé « au vert » à Aurillac. Une affaire de vol d’une étrange tête mécanique découverte sur un champ de fouilles le sort de sa léthargie. Il n’aura de cesse que d’arrêter un mystérieux et dangereux assassin dont personne ne peut décrire le visage et qui laisse derrière lui cadavres et désolation.

Après un prologue saisissant, « Un pape pour l’apocalypse » installe son intrigue à tiroirs en respectant la chronologie et ses personnages haut en couleurs. Il y a ainsi Malo le flic avec l’étoffe d’un héros plein de doutes et de failles, Albert son collègue une force de la nature au caractère « brut » qui suscite d’emblée la sympathie, mademoiselle Mignon belle intrigante intelligente et inaccessible.
Par ailleurs l’auteur dessine de nombreux autres personnages: amateurs d’art, anciens collègues de la PJ… qui viennent alimenter les chapitres nous entraînant à Paris, Londres, Madrid, Rome, Vatican.

Très bien construit le roman plante des décors, des ambiances – de mystère, d’horreur, de tensions psychologiques, d’attirance aussi- sans que cela ne sente ni la documentation historique pesante ni le thriller au dénouement caricatural.
On songe à un « Da Vinci Code » de Dan Brown ou à un « Au nom de la rose » de Umberto Eco. Même esprit d’intrigue mêlant les codes religieux et enquête policière, les indices menant au dénouement. Le passé ressurgit sous forme de catastrophe dont la survie de l’humanité est la quête avec son lot d’incompréhension et d’incrédulité.

L’auteur ne néglige pas l’humour – Albert et ses proverbes patois hérités de sa grand-mère en est cocasse- et joue sur les stéréotypes parisiens-provinciaux, homme protecteur-femme fatale sans en faire trop.
« Un pape pour l’apocalypse » est un condensé de plaisir propre à nous faire oublier le temps qui passe et trépasse. On en redemande!
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