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Critique de Tandarica


Dans ce volume, le poète « se dédie » aux autres : amitié « de long cours », amour de sa vie, petite-fille qui vient de voir le jour, mentor, Ilarie Voronca, Benjamin Fondane ou tout simplement lecteur ami-anonyme. Il manifeste (avec eux ou seul) poétiquement et subsidiairement politiquement pour se sentir tout simplement vivant. Ainsi, très révélatrice me semble l'attitude du Manifeste Apolitikon (p. 9, Manifestul apolitikon) : « quand je suis né, de la morsure du matin avec de la rosée/je n'ai pas besoin de la politique ». Si la nature bienfaitrice est apolitique, la vie en société s'avère cruelle et, de fait, la politique n'est jamais très loin. le monde apocalyptique est peuplé de fantômes et tous tentent de comprendre pourquoi on a « enterré la démocratie » (p. 19, Manifestul greu de ucis [Le Manifeste difficile à tuer]) d'où l'exhortation « Monsieur Trump, Apocalyse, Now ». La littérature, les arts, la rhétorique peuvent-ils nous sauver ?
J'apprécie toujours autant la lucidité, la liberté de ton et les images surréalistes, psychédéliques qu'utilise ce poète qui se dit « amateur », mais dont le travail est tout sauf de l'amateurisme.
Les tableaux « Kosmosis » et « Time Collapse » de Maria Marcu-PopArt (planches entre les pages 6 et 7 et entre les pages 32 et 33) sont tout simplement à couper le souffle. Les autres mannequins mis en scènes par l'artiste plasticienne émeuvent tout autant par leur modernité que par le style épuré.
Un moment de grâce, cette lecture ! À quand une traduction en français ?
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