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Critique de Franz


Slick, chlack, ratata !
Rex, parrain irlandais à qui Caprice semble sourire veut contrer les velléités expansionnistes du grand Zizzi, redoutable mafieux italien, avec l'aide de Slick, franc-tireur encombrant. Affublé d'abrutis triés sur le volet, Slick doit s'introduire chez Don Zizzi pour lui dérober une toile de maître peinte avec les cendres de sa défunte mère adorée. Slick sait que le forfait accompli, il sera abattu par les hommes de main de Rex. Evoluant dans un nid de serpents à sonnettes remontés comme des coucous suisses, le badass bad boy devra agir avec discernement et détermination s'il veut apprendre le baseball à son neveu.
Plus qu'un simple exercice de style, Enrico Marini s'approprie les codes du polar ultra référencé des années 1950 et les mouline à sa guise pour concocter une histoire qui tient la route et concentre son savoir-faire scénaristique et sa maestria graphique qui trouve à s'exprimer pleinement dans les planches de "Noir burlesque" où le nombre restreint de cases autorise les débordements et la liberté du trait. L'auteur suisse sait construire son récit en le suspendant à une détonation puis en déroulant une partie serrée et trépidante entre des personnages bien campés avec des règlements de compte à tous les étages. Les virevoltes et les ellipses tendent les relations, activent le suspense. Les femmes dégagent une belle sensualité. L'humour rehausse l'ensemble. Enrico Marini est plein de ressources et bourré de talent. Il peut faire cavalier solitaire. Il faudrait qu'un jour proche les éditions Bonelli le contacte pour lui proposer la réalisation d'un album de Tex Willer. Il y ferait des merveilles.
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