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Critique de cmpf


cmpf
13 septembre 2017

Bien que je reconnaisse la qualité de cette pièce, dialogues, situation de départ, situation d'arrivée en parallèle, respect des unités… Je n'ai pas réussi à entrer dedans. Il m'a été difficile de m'imaginer transportée dans l'Antiquité. La présence de deux personnages de la commedia dell'arte et même les prénoms des autres protagonistes qui n'évoque pas particulièrement non plus l'Antiquité m'ont genée. L'invraisemblance d'une conversion aussi rapide des maîtres ne m'a pas non plus convaincue. Bref je suis passée à côté.

Pourtant une pièce qui traite de la liberté, de la place de chacun, écrite au début du siècle où l'on allait s'efforcer de secouer les carcans était séduisante.

Un homme et son esclave masculin ainsi qu'une femme et son esclave féminine se retrouvent naufragés sur une île où vivent d'anciens esclaves révoltés contre leurs maîtres qu'ils ont tués, et où une règle régit la vie : lorsque des nouveaux venus arrivent ils ont l'obligation d'échanger leurs rôles jusqu'à ce que les anciens maîtres aient compris leurs torts passés. Il ne s'agit pas de vengeance mais d'éducation, d'ailleurs si les nouveaux maîtres avaient maltraités ceux qui ont pris leurs rôles, ils auraient été à leur tour punis.

Si l'esclavage n'existait plus entre blancs au 18e, la vie des domestiques n'était pas pour autant enviable, renvoi sans raison, coups, heures de travail interminables, … et les spectateurs n'avaient aucun mal à transposer. Il ne s'agit pas de supprimer l'esclavage (la domesticité) mais de faire preuve de coeur et de raison. D'ailleurs Arlequin et Cléanthis ne répugnent pas à reprendre leur ancienne place. On n'est encore loin me semble t il de l'égalité entre les humains, les hiérarchies ne sont pas remises en cause. On n'a d'ailleurs pas encore aujourd'hui trouvé de moyen sûr d'assurer !adite égalité tant celle-ci est difficile à atteindre.

Mais cette relative déconvenue ne m'empechera pas de lire d'autres pièces de Marivaux.
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