Brillant choix que le milieu du graffiti pour ce second thriller de
Luce Marmion, original, mené avec brio sur toute la ligne, très personnel dans son style. Réellement investie dans l'art de rue, l'auteure nous livre une description précise de l'univers des graffeurs, leurs méthodes, leurs motivations, les risques pris à coller leurs oeuvres sur les murs des villes. Et Paris, admirablement peint, avec enthousiasme et passion. Car il s'agit là de passion. Aussi bien celle de
Luce Marmion pour sa ville, que pour ses personnages qu'elle anime avec brio et tendresse. Même le tueur en série, obsédé par l'image du chorégraphe
Nijinski, pour lequel l'auteure réussirait presque à faire naître chez le lecteur un sentiment étrange empreint d'indulgence et de compassion, mais qui vire au dégoût et à la répulsion à la fin du récit. Une fin vertigineuse, à couper le souffle, suivie d'un retournement magistral. L'écriture est franche, directe, légère et toujours surprenante, imprégnée d'humour même dans les moments les plus rudes. Pas un mot de trop, aucun poncif ni lieu commun. Je commande sans tarder son premier roman
le vol de Lucrèce…
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