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Critique de Nostradamus27


Alexandre Marrot se fait le La Fontaine du XXIe siècle et il en garde souvent le style, voire le point de départ :

« Cet homme avait réussi par son dur labeur
A réunir pour lui la richesse et la gloire.
Il les méritait, elles faisaient son bonheur ;
Tous ses combats l'avaient porté à la victoire. » (page 14)

« Un loup pris au piège hurlait de douleur ;
Vint à passer l'agneau, qui allait boire,
Attiré par le bruit de cette foire.
La vue du supplice brisa son coeur. » (page 13)

Ses morales s'adressent à un lectorat d'adolescents ou d'adultes. Les leçons à en tirer peuvent être explicites comme ici :

« La santé est précaire, il faut en profiter,
Et dans sa courte vie voir les priorités » (page 14)

Parfois elle demande au lecteur de la trouver lui-même à partir d'une piste :

« Notre vie n'a pour but qu'être bon à manger
par l'homme omnipotent qu'il faudrait qu'on vénère.
Mais le pire chez lui, ce qui va t'affliger.
C'est qu'il traite de même tous ses congénères. » (page 40)

Les thèmes abordés sont vraiment en phase avec notre époque : aspects de la société de consommation, mépris des élites pour le peuple, valeurs humanistes bafouées, repli sur soi … On note quelques textes consacrées à une région particulière qui relèverait plutôt d'une dimension bucolique : un sur l'Ariège (dont l'auteur semble originaire) et un autour de l'univers provençal proche de celui décrit par Giono.

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