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Critique de visages


Sans être un roman auto-biographique, nul doute que Ringo soit "l'avatar" de Juan Marse...enfant adopté comme lui, vivant dans le même quartier populaire de Barcelone de l'après guerre civile. Ce roman tient davantage d'une athmosphère que d'une histoire. A travers le regard encore imprégné de l'enfance, c'est toute une série de portraits qui nous est présentée. Toutes les figüres du quartier sont là, dont les plus pittoresques sont madame Mir et sa fille, Paquita la tenancière du café duquel Ringo observe, écoute et rêve, et bien sûr ses parents. Il y a quelque chose de cinématographique dans cette lecture, ambiance à la "cinéma paradiso" mais dont la gaïẗé est remplacée par une lassitude, une résignation. le père de Ringo et quelques autres chassent pourtant "les rats bleus" et on comprend rapidement que derrière ce bonhomme bourru et provocateur se cache un résistant., "...comme la peau de la chataigne, crâneur au dehors et au dedans doux comme le velours". Ringo, vit surtout dand l'imaginaire "Ringo sent dans ses veines l'irrésistible fascination du futur, quelque chose d'indéfinissable mais de plus tangible, plus intense et plus vif que la vie réelle..." Madame Mir, attire tous les regards et commérage et notre jeune Ringo se défend d'une tendresse à son égard.Sous ses critiques le personnage pourrait n'être que ridicule et pathétique alors qu'il est émouvant et tout en amour...La fin vient illustrer magistralement combien la vie fantasmée peut prendre le dessus sur la réalité...Je ne connaissais pas Juan Marse , je découvre une très belle écriture.
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