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Critique de Saiwhisper


Ce qui est bien avec les boîtes ou cabanes à livres, c'est que l'on trouve de tout et que l'on peut découvrir des titres vers lesquels on n'irait pas forcément. C'est le cas avec ce roman qui traite de l'univers carcéral et du monde financier avec les traders. Tout commence avec une scène d'action dès le début du livre : dans une station essence, Victor Cobus est bloqué par un véhicule, cède au stress et à la violence, ce qui le conduit au drame. le lendemain, la police sonne chez lui, l'accuse d'un crime qu'il a commis et l'envoie au trou. Commence alors la descente aux enfers pour ce riche trader qui a toujours vécu dans le luxe, la drogue et les femmes de petite vertu… L'auteur a plutôt bien retranscrit l'ambiance de la prison : on distingue les gangs, les caïds, les matons, les magouilles et le stress permanent de se faire culbuter par d'autres codétenus… Mais Victor Cobus a du chien : il ne se laisse pas faire, a du répondant, des contacts et un soupçon de chance ! En effet, il va réussir à travailler pour la prison tout en tentant de rendre son séjour le moins douloureux possible. Il est comme dans une immense partie de poker : il doit observer, trouver le bon moment, abattre ses cartes et penser aux retombées ! Je n'aurais pas été capable de réaliser le tiers de ses actions. Cet homme est plein de surprises ! Même si je n'ai pas réussi à m'attacher à lui, je n'ai pu qu'admirer la façon dont il a su garder la tête hors de l'eau…

Pendant tout le roman, on se demande comment cet anti-héros va s'en sortir. J'avoue que je n'avais pas vu la conclusion arriver. Je me doutais de son avenir avec Gilda, mais pas du reste. Cela m'a grandement surprise. Pascal Martin a proposé un sacré retournement de situation qui donne envie de se jeter sur la suite ! Je serais curieuse de savoir comment Victor va rebondir… Hélas, il ne me semble pas qu'un second tome soit publié. Hormis le personnage principal, plusieurs protagonistes font avancer l'histoire. Certes, on reste dans la caricature, toutefois ces individus ne sont pas inintéressants et ont pu me surprendre à plusieurs reprises. Il y a par exemple van Beveren (un gardien touchant qui va se lier d'amitié avec Victor), Sid Juvénal (le plus gros caïd de la prison dont il faut le plus se méfier), ou encore Serfaty (un avocat mystérieux aux pratiques étonnantes…). Bien évidemment, il y a d'autres personnages comme le chef de la prison, le père du héros, ses collègues, d'autres gardiens, les juges, … Mais ce sont ces trois-là que je retiens le plus, car ils jouent un rôle majeur dans l'intrigue. Cette dernière m'a permis de découvrir l'univers des traders dont je ne connaissais rien. D'ailleurs, je suis étonnée de leur jargon qui est aussi cru que spécial. Mais j'ai lu que l'auteur avait découvert ce monde financier avec les traders et les spéculateurs… Je suppose donc que les répliques de Victor retranscrivent bien l'ambiance qu'il doit y avoir là-bas… En tout cas, ce n'est vraiment pas un métier fait pour moi !

J'ai globalement apprécié ce livre, néanmoins il comporte aussi des défauts qui m'ont dérangée : le langage est très cru pas forcément nécessaire (venant de prisonniers, je peux le comprendre, mais tous les personnages ne sont pas avares en insultes ou en grossièretés), un anti-héros que j'ai pris plaisir à suivre, mais que je n'ai pas apprécié (que ce soit son caractère au début ou à la fin) ainsi que l'humour auquel je n'ai pas toujours adhéré (à mes yeux, ce n'est pas une comédie jubilatoire et déjantée comme l'indique la quatrième de couverture…). Ce qui m'a surtout plu, c'est ce jeu permanent auquel Victor va se prêter pour s'en sortir. Il y a également la conclusion étonnante ou encore l'idée de lutin que l'on a dans la tête. Ce roman au titre à rallonge est donc une lecture en demi-teinte tirant plus sur le positif puisque j'ai envie de lire la suite…

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