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Critique de marina53


Une maladie qui les contraint à se séparer. Zika doit aller se faire soigner à Paris. Pour ce faire, elle s'installe chez sa fille, Isabelle, une solitaire, qui n'a pour ainsi dire pas d'amis et vit de petits boulots. Joseph, lui, va habiter chez son fils, Gauthier, et sa petite famille, à Montfort. A plus de 70 ans passés et 56 ans de mariage, c'est la première fois que ces éternels amoureux vont être séparés. Aussi, c'est le coeur lourd qu'ils quittent leur maison remplie de souvenirs et que chacun part de son côté. Une relation épistolaire s'installe aussitôt entre. Un échange de lettres passionnées, témoignant de leur amour et de la confiance qu'ils se portent mutuellement et qu'il portent en l'avenir, persuadés que cette séparation sera brève. Mais, bien vite, un certain malaise s'installe pour chacun d'eux: Zika doit subir les reproches incessants de sa fille tandis que Joseph se rend compte du mariage fragile de son fils...

Frédérique Martin nous plonge au coeur de ces lettres pleines d'amour, de souvenirs et de respect. Des lettres qui laissent entrevoir les failles et les blessures de chacun. le mal-être d'Isabelle, le mariage bancal de Gauthier, les doutes de Zika, autant de choses et de sentiments mis en exergue dès lors que chacun se met à nu et règle ses comptes. Dans ce roman romantique et poétique, l'auteur s'attarde sur les relations, parfois difficiles, parents/enfants, sur la vieillesse et bien sûr sur l'amour, notamment, que se porte ce couple uni à jamais. Faisant référence au poème de Sully Prudhomme, "Le vase brisé", les 5 quatrains commencent les 5 parties de ce roman, découpé en saison et "Le vase où meurt cette verveine" se rapportant sans nul doute au coeur brisé. Les mots sont justes et emplis de tendresse. L'on pourra néanmoins regretter ce dénouement quelque peu surprenant.
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