AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de florencem


J'avais envie d'un roman policier pas trop noir ou glauque et je me suis souvenue que j'avais le premier tome de Loveday & Ryder dans ma pile à lire depuis un petit moment déjà… le corbeau d'Oxford semblait parfaitement convenir à mon envie du moment, je me suis donc lancée dans l'aventure de ce duo assez improbable.

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire au début. Venant de finir un roman qui ne m'avait pas vraiment plu, je me suis dit que j'avais décidément la poisse. Mais comme à mon habitude, j'ai persévéré. Il faut dire que c'est le premier tome d'une saga, et que l'auteur prend le temps de nous présenter ces deux héros (peut-être un peu trop avant de rentrer dans le vif du sujet). Elle pose bien ses bases, nous explique le contexte, la psychologie des personnages et tout le cheminement qui va faire que la jeune stagiaire et le vieux coroner vont finir par faire équipe.

Et cela prend du temps. Loin d'être inintéressant, cette entrée en matière manquait tout de même un peu de peps pour moi. Mais dès le moment où l'enquête débute vraiment, je me suis prise en jeu et j'avais hâte de découvrir qui étaient les coupables de cette double enquête. J'ai d'ailleurs même très envie de poursuivre avec le tome deux.

L'histoire commence avec un corbeau menaçant l'un des lords de la couronne. Très vagues, les lettres de menaces ne donnent pas vraiment d'indice clair sur le chantage et nous sommes dans le flou total jusqu'à ce que le corbeau entre vraiment en action. Sa victime semble d'ailleurs mystérieusement liée à une autre affaire dont le verdict chagrine le Docteur Ryder. Coïncidence ou nouvel indice, c'est à nos deux enquêteurs qu'il va falloir le déterminer.

Plusieurs points très positifs pour moi : Loveday et Ryder pour commencer. Nous sommes dans les années 60 et Trudy est une jeune stagiaire de dix-neuf ans, fraichement assignée à un commissariat. Son chef ne sait pas trop quoi faire d'elle… C'est une femme dans un monde exclusivement masculin… On oscille donc entre paternalisme, préjugé et machisme. Mais Trudy ne se laisse pas démonter et son enthousiasme fait chaud au coeur. Ryder est un ancien chirurgien devenu coroner. Il est atteint de la maladie de Parkinson et l'on sent combien le fait de voir son corps diminuer est un coup dur pour cet homme toujours actif et épris de justice. Deux opposés qui finissent par se trouver et aller au-delà des apparences. Un duo dont on ne voit que les prémisses ici mais qui déjà envoie du lourd.

Les deux enquêtes imbriquées sont aussi une idée très ingénieuse. Trudy est le pont pour le lecteur entre les deux affaires. On voit donc petit à petit les avancées, les liens potentiels et tous les protagonistes venir sur le devant de la scène. Ce n'est pas un schéma narratif évident, mais Faith Martin s'en tire à merveille. J'avais des soupçons, mais au final j'étais totalement à côté, ce qui est une bonne chose car je n'aime pas vraiment deviner ce qu'il se passe. le fait aussi d'avoir une multitude de points de vue était très intéressant. On arrive à comprendre la façon de penser des protagonistes, de voir d'autres facettes des situations, et clairement l'auteur a fait un gros travail sur la psychologie de ses personnages. C'est très réussi. le cheminement progressif de la résolution des enquêtes permet aussi de bien tout comprendre et de voir comment le duo de choc parvient à démêler le vrai du faux et à mettre toutes les pièces du puzzle ensemble.
Un début donc qui m'a un peu fait peur mais qui au final se termine sur une très bonne note. Je me suis attachée à Trudy sans aucun mal et Ryder est un vieux bougon pas forcément commode mais qui a son charme. Les enquêtes étaient prenantes et sans fausse note. Efficace et prometteur pour la suite.
Commenter  J’apprécie          420



Ont apprécié cette critique (39)voir plus




{* *}