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Critique de andman


Du plus loin qu'il m'en souvienne, mon enfance fût bercée par le tac-tac rassurant d'une Singer : maman était couturière.

Parmi les nombreux titres de la dernière opération Masse Critique, le savoureux « Entre mes mains le bonheur se faufile » était bien tentant. Merci à Babelio et aux éditions Michel Lafon pour leur envoi si rapide ! Voyons donc si le deuxième roman de la jeune écrivaine Agnès Martin-Lugand apporte le bonheur escompté.

Depuis quelques temps déjà, Iris a le blues. Ses parents au conformisme petit-bourgeois l'insupportent, son travail à la banque l'ennuie et pire encore son mari, obsédé par sa carrière à l'hôpital, la délaisse. La passion qui les dévorait tous deux au début de leur mariage tiendrait aujourd'hui dans un dé à coudre.
Heureusement il y a le grenier où cette jolie trentenaire aime à se réfugier auprès de sa meilleure amie, celle qui ne l'a jamais déçue : sa machine à coudre. C'est là qu'elle dessine des patrons, qu'elle choisit des étoffes, que ses doigts de fée confectionnent de somptueux vêtements qu'elle ose rarement porter.
Comme un avion sans aile, cette passionnée de couture se sent peu à peu déstabilisée. Tel un tissu qui s'effiloche, la vie d'Iris aurait besoin d'un bon surfilage…

Et puis un jour, sur un coup de tête, la voilà qui démissionne de son emploi et de fil en aiguille obtient une formation de perfectionnement en couture, dispensée sur une période de six mois dans un immeuble haussmannien de la capitale.
Commencent pour Iris, au talent avéré, des semaines exaltantes dans un milieu branché auquel elle s'adapte rapidement. Les retours en province le week-end auprès d'un mari toujours aussi peu empressé sont en comparaison d'une tristesse déconcertante.

Combien de temps encore la fidèle Iris résistera-t-elle aux propositions troublantes qui égaient les semaines d'intense labeur ? Ses nouvelles connaissances parisiennes, aussi attentionnées soient-elles, sont-elles véritablement dignes de confiance ?

L'intrigue sans être cousue de fil blanc n'est pas d'une grande originalité. le personnage d'Iris est par contre attachant et le lecteur éprouve immédiatement de l'empathie pour cette provinciale courageuse qui peu à peu s'épanouit dans sa passion de jeunesse.
Le style de l'auteure ne manque pas de vivacité et les nombreux dialogues agrémentent le récit. D'une lecture facile, « Entre mes mains le bonheur se faufile » devrait plaire au plus grand nombre ; un bouquin à ranger dans la valise des vacances pour se reposer les méninges !

Un vêtement à reprendre, une cliente quelque peu versatile à satisfaire et maman le mètre à ruban autour du cou qui gentiment disait : « Faire et refaire c'est toujours travailler ! »
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