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J'aime pas les trolls, J'aime pas les farfadets, j'aime pas les dolmens, j'aime moyen les magiciens et les bouquins d'aventures. Mon kiff à moi c'est plutôt les revues techniques les modes d'emplois et pourtant...
Quand un pote à moi a pourri mon apéro de fin de semaine en déblatérant sur ce bouquin qu'il avait trouvé si bien et qu'il l'a laissé sur la table du salon, j'ai serré les dents et j'ai rien dit.
Quand ma nana la lu et m'en a fait l'article , là encore j'ai tenu bon. Et pis pof, je ne sais pas pourquoi, je l'ai ouvert et je l'ai mangé en moins d'une semaine et me voilà, moi qui n'avait pas lu ce genre de livre depuis mon adolescence, en train de le conseiller à mes collègues de boulot et à faire une critique sur un site internet. Il est bien, il est vachement bien ce livre. Quelle déception de découvrir que c'était un premier bouquin parce que je vais devoir attendre pour lire encore cet auteur. Si il y a une suite, un spin off je prends! Si il vous reste des nouvelles de jeunesse dans un tiroir madame Martin je prends aussi. Et s'il vous prend l'idée d'écrire un mode d'emploi, hé bien, pourquoi pas.

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Une des meilleures fantaisie qui m'est été donné de lire !
Ce n'est que mon avis bien sûr mais ce livre coche exactement toute les cases de se que j'adore dans un bouquin et je ne pense pas être le seul avec ce genre de goût.
Mais je vais m'expliquer en plusieurs points :

- Un rythme rapide et extrêmement bien maîtrisé, jamais aucune ligne n'était de trop, les descriptions étaient courtes mais restaient sur l'essentiel et l'émotionnel. Jamais on ne s'ennuie, c'est une des premières fois ou je tournait les pages sans m'en rendre compte. Je sens la lecture et relecture de l'autrice pour épuré repositionner et réformer à la perfection chaque scène !
- Une histoire plein de nuance de gris, plein de mystère intriguant, de tragédie, de mauvais choix mais ultimement d'espoirs.
- Tout les personnages sont super bien construit, le personage principal est attachant au possible, toute les péripétie son déclenchées par des choix et ça c'est vraiment agréable (par rapport à des personnages passifs). Les "méchants" sont humanisé sans être exusé, franchement un régal !
- Chaque peuple a une culture et une histoire organique, pas nécessairement hyper détaillé, comme dans d'autre bouquin, mais l'autrice nous donne assez de détails pour qu'on puisse aisaisement remplir les troues.
- Et sur ce point, qui pour ma part est le plus gros point positif, l'autrice laisse beaucoup plus la place au lecteur pour imaginer les scènes, on nous dit pas la couleur de la chaussée ou la dentition du barman, ça rend le tout si fluide et si facile a rentrer dedans.

Alors après tout cela est mon goût personnel, j'imagine que certain préféreront des descriptions plus longues et détaillées, un rythme plus lent mais pour moi ce livre est la perfection en terme de story telling !
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Premier roman de l'autrice Eva Martin.
J'avoue que j'ai eu du mal à accrocher. C'est une bonne histoire mais qui va vite, d'action en action, d'un rebondissement vers l'autre. Je n'ai pas eu le temps de m'attacher aux personnages, j'ai mis beaucoup trop de pages pour savoir qui était qui et faisait quoi (on suit un groupe de 5-6 personnages).

Un livre cependant intéressant du point de vue de la colonisation. Car c'est ce que raconte ce roman : envahissement, cultures opposées, forces différentes, résistance, incompréhension, propagande d'état. On est des deux côtés : chez les envahis et chez l'envahisseur. On a les deux points de vus. Je dirai même qu'on a tous les points de vus : brisés, bornés, empathique, ceux qui cherchent à comprendre, vengeurs... On voit le racisme, la violence, la destruction.

Bref, un roman qui ne m'a pas touchée mais qui aborde de bons thèmes, avec un worldbuilding développé et surtout bien amené.
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Miska ⛵ d' Eva Martin aux éditions CRITIC

Le capitaine Dacien et sa petite troupe de soldats coulent une vie plutôt tranquille en Caldécie, quand leur pays se voit assaillit par un envahisseur venu de par delà le maelström : le peuple Kinosh. Arrivés sur des bateaux volant au dessus des vagues, ils semblent pourvus d'une technologie inconnue des caldéciens. Refusant de céder a cet envahisseur, Dacien et ses hommes vont se liguer et instaurer la résistance contre les Kinoshs.

J'ai d'abord complètement flashé sur la couverture de Miska, l'illustration de Sébastien Annoni est magnifique et donne vraiment envie de lire ce récit de fantasy.
Contant le choc de la rencontre entre deux civilisations totalement différentes, le récit se divise entre les deux points de vue de Dacien le capitaine Caldécien vieillissant, et d'Azalon, le technologue kinoshe.
Le récit est particulièrement intense, on ne s'ennuie pas le moins du monde tout au long de ces 500 pages. Certains passages sont assez durs (guerre oblige). Les protagonistes sont profondément humains et attachants. le choc culturel entre ces deux peuples, qui ont chacun qualités et défauts, est particulièrement intéressant. le système de magie est plutôt original. Les thèmes abordés sont totalement d'actualité.
Et tout cela dans un tout premier roman à la plume fluide et efficace !
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Grâce à une masse critique, j'ai pu découvrir non seulement la plume d'Eva Martin, mais aussi le travail éditorial de Critic.
En ce qui concerne l'édition, premier bon point : le livre est imprimé en France. Aussi, la couverture est belle, la mise en page classique mais efficace. La quatrième de couverture me semble peut-être un peu chargée, mais ce n'est qu'un détail. Je n'ai relevé que deux coquilles durant ma lecture, et rien que ça c'est un très bon point.

En ce qui concerne le texte, je dois avouer que la couverture et le résumé au dos m'ont induit en erreur : en voyant des bateaux en illustration et en isant que le héros est certain "Capitaine Dacien", je m'attendais à une aventure en haute mer, avec des pirates, des batailles navales... Sur ce point, il y a bien quelques voyages en bateaux, mais ce n'est clairement pas le coeur du texte !
Aussi, je suis souvent bien peu convaincue par les préfaces, puisque la plupart du temps elles ne consistent qu'à présenter d'une manière dithyrambique l'ouvrage, tout en trouvant le moyen de gâcher l'histoire. Ici, ça passe, je l'ai lu sans avoir l'impression qu'elle me survendait trop le texte.

Pour autant, j'ai adoré ce livre, passée la surprise de me plonger dans un récit qui n'avait rien à voir avec ce que j'imaginais ! Ici, l'histoire raconte le choc de deux civilisations, avec un peuple envahisseur qui possède une technologie forte et des mages en pleine possession de leurs pouvoirs, contre un peuple démuni technologiquement, qui subit de plein fouet la violence de la colonisation. Avec une galerie de personnages variés finement décrits, une violence justement dosée sans jamais tomber dans la surenchère de gore, des enjeux politiques et économiques expliqués d'une manière qui n'alourdit pas le texte, l'ensemble se lit très bien. L'univers propose une idée de la magie qui est originale.

La manière d'écrire de l'auteure est bien travaillée et très agréable à lire, tout en nuance, avec de nombreux petits détails qui rendent l'ensemble cohérent et facile à imaginer. Les descriptions sont bien imagées, les émotions des personnages sont plausibles et touchantes, l'univers est très complet et bien pensé. Les différents points de vue offrent un récit bien loin des clichés manichéens.

En bref, j'ai passé un excellent moment de lecture, et j'ai très hâte de voir ce que l'auteure écrira ensuite, si tout est du même niveau que Miska, ça promets de très chouettes moments !
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Premier roman publié par Eva Martin « Miska » nous entraîne en Caldécie, un continent relativement paisible mais en passe de connaître un bouleversement sans précédent. Voilà en effet plusieurs semaines que des marins signalent avoir aperçu aux larges des côtes un navire immense aux capacités technologiques clairement supérieures et avec lequel aucun contact n'a encore pu être établi. La mission échoue à un vétéran, Dacien, placé depuis des années à la tête d'une petite troupe de fidèles soldats qui vont s'embarquer sur la fine fleur de la marine locale pour tenter de percer le mystère de ce vaisseau. Et c'est là que tout part en vrille. Car le navire en question se révèle être en fait l'avant-garde d'une force d'invasion dotée d'une puissance de frappe inouïe et dont l'objectif n'est ni plus ni moins de soumettre une partie de la Caldécie afin de piller ses abondantes ressources. Très vite, les Kinoshs parviennent à occuper le territoire et imposent à la population un joug sévère qui va évidemment éveiller des velléités de résistance chez certains, parmi lesquels figurent évidemment le fameux capitaine Dacien et ses hommes. le roman se compose de différentes parties dont l'ambiance et le rythme varient considérablement. La première partie se révèle plutôt intéressante : on se familiarise doucement avec le fonctionnement de la fédération caldécienne et surtout avec cette petite troupe de soldats certes rapidement caractérisés mais surtout liés par un sentiment de camaraderie immédiatement communicatif. L'arrivée des Kinoshs et la mise en place d'un régime colonial impitoyable suscitent ensuite une grande curiosité qui s'accompagne malheureusement presque aussitôt d'une baisse de rythme assez significative. S'il serait exagéré de parler d'ennui, force est de constater que l'intérêt que l'on porte tant à l'intrigue qu'aux personnes s'étiole peu à peu, faute d'éléments de compréhension. On ignore en effet tout de ces envahisseurs pendant le premier bon tiers du roman, si bien qu'on ne dispose d'aucun indice sur leurs motivations, leur origine, ou leurs moeurs qui s'avèrent radicalement différentes de celles des Caldéciens. Ce manque d'information entraîne automatiquement une prise de distance qui, sans aller jusqu'au désintérêt, donne en tout cas naissance à une certaine lassitude.

Ce petit ventre-mou finit heureusement par prendre fin avec l'entrée en scène d'un autre protagoniste originaire cette fois du continent kinosh, et qui va nous aider à comprendre les tenants et les aboutissants de la présence de ses compatriotes en Caldécie. Un changement de point de vue bienvenue qui permet de remettre le récit sur les rails et de complexifier une intrigue qui est bien loin de se résumer à un affrontement manichéen entre « méchants envahisseurs » et « gentils colonisés », comme le début le laissait craindre. L'autrice nous livre ici une réflexion intéressante sur la colonisation à laquelle elle va astucieusement donner un tour différent de celui auquel se rattache notre imaginaire. En effet, la Caldécie, ce continent désormais occupé et pillé pour ses ressources, ressemble à s'y méprendre au territoire d'ordinaire non pas victime d'une politique impérialiste mais à son origine. Eva Martin décrit en effet une société s'apparentant à notre société occidentale à la fin du Moyen âge en terme d'évolution technologique, or cette inspiration aurait plutôt tendance à nous la représenter comme l'agresseur, et non l'agressée. L'empire kinosh, quant à lui, emprunte à de multiples influences, à la fois européennes et (surtout) asiatiques. La présence de sociétés spécialisées dans tel ou tel domaine scientifique n'est ainsi pas sans faire penser aux célèbres sociétés anglaises, toutes deux entendant pleinement profiter des conquêtes militaires de leur nation pour accroître le champ de leur connaissance géographique, botanique ou zoologique. La plupart des aspects de la culture kinosh évoqués ici renvoie cela dit essentiellement à la culture japonaise de l'époque moderne, qu'il s'agisse de la rigueur qui imprègne toute les conventions sociales (notamment en ce qui concerne les femmes), de la hiérarchie impériale, mais aussi de la mention de certaines pratiques culturelles ou martiales comme la présence de ninjas, de haikus ou encore de jardins zen. On éprouve ainsi presque plus d'intérêt à découvrir la culture de ces envahisseurs qu'à en apprendre sur celle dont sont pourtant originaires la plupart des protagonistes, cette dernière nous paraissant de toute façon rapidement assez familière. Ce renversement de notre imaginaire colonial, faisant d'une société d'inspiration occidentale le territoire colonisé et non colonisateur, est l'une des plus grandes réussites du roman car il permet de prendre du recul sur le phénomène et de le voir sous un jour, non pas nouveau (on connaît déjà bien les effets dévastateurs de l'impérialisme sur les autres continents), mais différent (la scène remarquablement dépeinte du « zoo humain » est à mon sens l'illustration parfaite de ce renversement).

Parmi les autres points positifs du roman, on peut également citer la volonté de l'autrice de ne pas réduire le conflit à une opposition purement manichéenne et à questionner le bien fondé de techniques de résistance violentes. Difficile de ne pas faire le lien avec ce qui se passe aujourd'hui dans une partie du monde. La résistance à un oppresseur justifie-t-il le recours à la violence contre des populations civils réduites au rang de potentielles victimes collatérales ? Si certains questionnaient encore la capacité de la fantasy à s'emparer de problématiques actuelles et à les étudier avec un autre regard, voilà un exemple assez édifiant. Des dissensions vont en effet très vite éclater entre les rebelles, certains étant partisans d'une lutte armée impitoyable, quand d'autres estiment que la fin ne justifie pas les moyens et refusent de renoncer à une résolution pacifiste. Pour porter ces questionnements hautement inflammables, l'autrice convoque une galerie de personnages attachants mais parfois un peu simplistes. Dacien est par exemple un protagoniste tout à fait sympathique mais qui manque de charisme et de profondeur, tandis que ses compagnons d'aventure, bien que tout à fait plaisants eux aussi, restent cantonnés tout au long du récit à un rôle très secondaire. Leurs profils n'en reste pas moins intéressants et j'ai beaucoup aimé le clin d'oeil un peu appuyé de l'autrice aux deux magiciens multipliant les taquineries qui n'est pas sans faire penser à l'emblématique duo Gobelin/Qu'un Oeil des « Annales de la compagnie noire ». Un mot, enfin, concernant la place des personnages féminins qui restent malheureusement très en retrait malgré la mise en valeur de l'une d'entre elle qui restera un cas relativement isolé. Cela est d'autant plus surprenant côté caldécien, où les femmes semblent jouir d'une plus grande liberté que dans la société kinosh, ce qui n'empêche pas leur quasi totale invisibilisation.

« Miska » est un premier roman réussi qui met en scène la rencontre de deux civilisations très différentes, le tout dans le contexte explosif d'une conquête coloniale. Les thématiques abordées sont très actuelles et sont évoquées avec astuce par Eva Martin qui parvient à éviter l'écueil du conflit manichéen et à doter son intrigue d'une complexité bienvenue. Quelques bémols demeurent toutefois, qu'il s'agisse d'une baisse de rythme constatée dans le deuxième tiers du roman, ainsi que du manque de profondeur global des personnages.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Cela faisait longtemps que je n'avais pas dévoré un livre comme ça ! Je devrais vraiment piocher plus souvent dans le catalogue des éditions Critic car pour l'instant avec Les seigneurs de Bohen ou encore Les dieux sauvages, c'est un sans faute !

Pourtant le récit de Miska n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais. Moi qui pensais que l'histoire allait se passer la majeure partie du temps en mer, au final pas du tout ! La découverte des bateaux étrangers qui survolent les flots se fait rapidement, puis c'est une véritable guerre qui s'engage. Dacien et ses hommes se retrouvent au coeur d'une invasion et vont devoir se battre pour leur pays, la Caldécie.

Complots politiques, terrorisme, tortures, c'est dans tout cela que vont devoir naviguer la petite troupe. Leurs adversaires, les Kinosh, sont moins nombreux mais beaucoup plus avancés technologiquement. Leurs charmeurs (les magiciens dans cet univers) sont beaucoup plus puissants. Ce peuple étranger compte bien s'installer en Caldécie, ils n'hésitent pas à tuer et torturer et à remplacer la culture Caldécienne par la leur.

Mais tout n'est pas tout noir ou tout blanc. Alors que depuis le début nous suivons Dacien dans un récit à la première personne, un nouveau personnage fait son apparition : Azalon, un scientifique Kinosh, qui va nous faire voir les choses très différemment. J'ai adoré suivre les chapitres de son point de vue, le récit en devient vraiment plus intéressant, plus profond. Les Caldéciens et les Kinosh sont certes très différents, mais suivre ces personnages nous montrent qu'ils veulent finalement la même chose. En piochant le meilleur des deux cultures, à la manière de Petite, une autre Kinosh capturée par Dacien qui va finir par faire partie de leur bande, on arrive finalement à une belle harmonie et chacun a quelque chose à apprendre de l'autre.

On ne peut que s'attacher à tous ces personnages différents. Dacien et ses compagnons sont une vraie fratrie, ils sont adorables alors que ce sont de gros gaillards, des vétérans. Il y a de nombreuses dualités comme celle ci et c'est ce qui rend le livre aussi chouette selon moi. J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir les cultures des deux peuples. L'auteure a même inventé la langue Kinosh, des animaux exotiques ou encore leurs tenues. La façon dont marche la magie est aussi très originale.

Et alors le style de l'auteur est si agréable ! Avec un langage soutenu juste comme il faut, des dialogues parfois très drôles, de vraies bonnes scènes d'actions, j'ai dévoré le livre ! J'aurais aimé que les passages du point de vue de Dacien et ceux du point de vue d'Azalon soient un peu plus différenciables car je m'y perdais parfois, mais c'est vraiment pour chipoter. C'est une écriture pétillante, vivante, non vraiment j'ai adoré ma lecture !

Si ce livre n'est pas un coup de coeur c'est parce que malheureusement la fin ne m'a pas trop plu... J'attendais autre chose, moins de violence peut-être, mais au final c'est juste réaliste... La fin m'a parue aussi un peu précipitée, l'épilogue m'a laissé avec un sentiment d'inachevé, je ne sais pas... J'aurais aimé que ça continue je pense !
Lien : https://bookshowl.blogspot.c..
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Un premier roman sympathique et qui pousse donc à l'indulgence, mais qui n'a rien d'une claque. Les thématiques développées sont celles à la mode depuis bientôt 10 ans maintenant et le style est parfois peu "naturel", je songe surtout aux dialogues qui m'ont souvent paru chercher à forcer le trait.
Mais l'histoire est maligne et on peut aussi fermer les yeux sur quelques longueurs.
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Avouez que cette couverture de Sébastien Annoni, en plus d'être belle avec ses couleurs qui pètent, interpelle beaucoup. Mais qu'est donc ce beau mais monstrueux bateau qui semble voler là ? Et puis on lit le pitch et... oui, c'est confirmé, ce bateau vole ! Vous rajoutez à cela que c'est un one-shot de fantasy, et hop, il n'en fallait pas plus pour que je plonge.

Mais il faut quand même que je vous avoue une chose bizarre, ce titre m'a pourri mon début de lecture ! À chaque fois que j'empoignais mon livre, Miska se transformait en Mirza et j'avais cette foutue chanson en tête 😠 ! Et cela a duré jusqu'à ce que j'apprenne enfin la signification de ce mot. Mais ne comptez pas sur moi pour vous vendre la mèche ! 😁

Dès le premier chapitre Eva Martin donne le ton et il est plutôt rugueux, violent. Des envahisseurs se pointent, avec une technologie bien supérieure aux autochtones, en tout. Leurs voiliers déjà ont été capables de franchir le maelström de l'est. Supérieurs également en armement et en agressions magiques grâce à une poignée de mages surpuissants.

Le capitaine Dacien et sa troupe participent à la défense d'Assale, la capitale, où les navires caldéciens sont proprement coulés, puis le port et la partie de la ville attenante bombardée, brûlée. C'est l'hécatombe, la débandade. Et les étrangers débarquent, envahissent, soumettent et font la loi. Dacien prend la tête de la résistance, dans l'ombre et appelle tout naturellement son groupuscule "Miska"... et non, je ne vous dirai toujours pas la signification de ce mot ! Plus qu'une solution : le lire !
La suite sur le blog ;)
Lien : https://www.bookenstock.fr/2..
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Bravant le gyre gigantesque et le ciel déchaîné, survolez les flots à bord de voiliers immenses et partez à la découverte de la première oeuvre fantastique de l'autrice française Eva Martin.


À travers les yeux de deux protagonistes que tout sépare pensons-nous, Dacien, capitaine Caldécien, et Azalon, technologue Kinosh, l'autrice nous offre une profonde réflexion sur le colonialisme et la compréhension interculturelle.
Plongeant le lecteur dans les complexités de la motivation humaine et abordant des thèmes de féminisme et de résistance dans un voyage ô combien d'actualité, sa plume nous raconte ces guerres qui changent les hommes, les conspirations, les colères et les soumissions : autant de serpents maladifs faisant leurs nids au coeur même des nations.



Quand des étrangers dont nous ne savons strictement rien referment le poing sur notre cité, répondez-vous présent à l'appel de ce grondement sauvage, cet appel sans visage et sans gloire, cette inscription dérisoire du nom de Miska ?
Les états d'âme ne faisant pas le poids face à la réalité, le temps d'une rébellion silencieuse est révolu, laissant place au ralliement et à la résistance.



Quand un peuple païen et cannibale se trouve de l'autre côté de l'océan, devons-nous leur apporter les préceptes du Père et la sagesse de la Dame ?
En tant que peuple élu, faisons preuve de bonté envers ces inconnus sans foi ni loi, ces sauvages aux pieds boueux et à l'esprit malsain. Mensonge d'état.



"Miska" est un premier écrit de fantasy parfaitement maitrisé, réussite à la française, mais plus que tout un appel à l'espoir et à la compréhension.


Un appel aux battements réguliers : cinq coups.
Cinq coups qui se font entendre, cris de ralliement assourdissants.


Aujourd'hui est venu le temps d'affronter un danger menaçant les hommes de bien.
Aujourd'hui, mes amis, est le jour où vous devrez défendre votre famille. Vos amis. Votre pays. Votre liberté.
Pour que nos deux peuples se tiennent la main, apprennent l'un de l'autre, et qu'une paix, si fragile soit-elle, puisse éclore des ruines encore fumantes de notre patrie.

Je suis Miska. Nous sommes tous Miska. Nous sommes la résistance.
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