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Critique de Isacom


Isacom
14 septembre 2022
Rhôôô, comment qu'on écrivait trooop bien, il y a cent ans...!
L'écriture est parfaite en effet, phrases impeccables, vocabulaire recherché, narration ciselée. (Mais bon, ça a cent ans.)
Cette suite de trois romans raconte les aléas de la vie dans deux familles bourgeoises au début du 20ème siècle : au départ, leur sort est lié par l'amitié amoureuse entre les deux jeunes garçons, des âmes idéalistes qui vivent au travers de la littérature (Ça existe encore des jeunes comme ça ?) et correspondent par l'intermédiaire d'un cahier gris. Dans un deuxième temps, l'un des garçons est expédié au pénitencier pour couper court à cette relation scandaleuse. Dans la troisième partie, les garçons ont grandi et se découvrent d'autres centres d'intérêt (... on va dire ça comme ça).
Au fil des pages, de multiples personnages viennent se greffer sur l'intrigue de départ : pères (trop stricts ou trop absents), frères et soeurs, domestiques... Chacun et chacune a droit à un portrait développé, incarné, rendant l'ensemble agréable à lire.
Toutefois cela reste un tableau intimiste d'où toute réflexion sociale semble absente. Les soucis d'argent (si si, il y a parfois des soucis d'argent, comment va-t-on entretenir la résidence secondaire de Maisons-Laffitte ?) se règlent comme par magie. La rébellion contre le père ou contre l'Église fond comme neige au soleil (Votre propre père vous jette en taule, et vous le saluez respectueusement en sortant ?!) Que vous soyez laid ou doté d'un caractère de cochon, votre statut social vous assure l'attention des demoiselles.
Etc, etc.
Bref, c'est très bien écrit, on ne s'ennuie pas à la lecture, mais cela ne restera pas un souvenir bouleversant - et je ne lirai très probablement pas les tomes suivants.
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