C'est un récit de science fiction écrit par un italien dans les années 30. Virgilio Martini imagine une épidémie qui ne touche que les femmes pubères. L'humanité va irrémédiablement se retrouver sans femmes. le récit est raconté sur un ton neutre, comme un témoignage d'histoire, ne s'attachant qu'aux faits, aux évènements. Mais derrière cette neutralité, il y a beaucoup d'ironie, de sarcasmes, notre pauvre espèce humaine en prend pour son grade, nos travers y sont présenté froidement, sans concession. Sans le clamer ouvertement, à travers les différents dirigeants décrits dans cette histoire, Mussolini se retrouve épinglé, non ouvertement, le livre a d'ailleurs été censuré à l'époque. Mais en ces temps de pandémie mondiale, un lecteur d'aujourd'hui y reconnaîtra bien plus un certain Donald Trump, il y a quelques petits détails assez étonnants. C'est un récit court, au ton neutre, en apparence, mais très ironique dans le fond, j'ai parfois éclaté de rire. Ce n'est pas très valorisant pour la nature humaine, mais l'écho que cet ancien texte (1935) peut avoir sur notre époque est à la fois sombre et pessimiste, et en même temps réjouissant par son humour cinglant. J'ai été étonné par la modernité de ce texte, par sa résonance toujours actuelle, c'est une petite perle à découvrir et à dévorer sans retenue.
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