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Critique de christinebeausson


Une histoire qui commence à Brednäs … un héritage … départ pour une villa au bord du lac Elmen … avec un petit garçon, Martin … départ pour une maison appelée « le péril jaune » … une vie de famille presque comme les autres … un jour papa est mort et maman est partie en Carlifonie … maintenant ce sera la Commune (1) qui décidera première étape Vilnäs, puis Tollene, Norda, en fréquentant des piétistes (2), des méthodistes (3) pour finir dans un hospice en pierre, lieu destiné aux vieillards indigents.
L'autobiographie d'une vie misérable, d'un enfant confronté dès son plus jeune âge à la mort de son père et au départ de sa mère incapable de gérer ses enfants, un récit sans misérabilisme mais réaliste ne passant pas sous silence les drames d'une enfance sans amour, sans repère.
L'écriture est soignée, recherchée plutôt poétique avec des descriptions de l'environnement qui sont remarquables.
Il porte un regard attentif sur son passé, sur la Suède rurale du début du XXe siècle nous apportant un témoignage poignant sur le monde des laissés pour compte de l'évolution de la société suédoise.

(1)
Une institution « pupille de la commune », une forme primitive d'assistance sociale : ceux qui ne pouvaient subvenir à leurs besoins - orphelins et vieillards
- étaient pris en charge par la commune, mais en quelque sorte « affermés » à ceux qui acceptaient de les héberger à moindres frais. Cet engagement était pris pour une année et aussi bien le « fermier » que la commune pouvaient, à l'assemblée annuelle de la commune - ou de la paroisse, car la Suède est un pays où il y a une Eglise d'Etat - dénoncer le contrat. L'enfant ou le vieillard était alors obligé de prendre la route pour une nouvelle maison.
Dans le cas de Martin, la commune paierait cinq couronnes par mois, et contre cette somme les fermiers s'engageaient à nourrir et à vêtir le jeune orphelin, à l'élever et à lui faire fréquenter l'école, à le faire travailler et à veiller sur son destin jusqu'à la prochaine assemblée annuelle.
La commune remettait à l'orphelin, un balluchon à fleurs qui contenait des chaussettes de laine, des sabots et un savon.

(2)
Piétiste, membre d'une secte luthérienne qui mettait l'accent davantage sur la piété personnelle et sur le sentiment religieux que sur la stricte orthodoxie de la doctrine.

(3)
Méthodiste, d'un mouvement religieux protestant issu de l'anglicanisme et cherchant une pureté de doctrine plus systématique.
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