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Critique de umezzu


Mariano après Grand Prix, une trilogie mêlant la course automobile et l'action de propagande des autorités nazies dans les années 30, se place une décennie plus tard en août 1945. La guerre en Europe est certes terminée, mais le désordre règne. Les troupes alliées stationnent dans une Europe en tourmente en fonction des zones géographiques définies à Yalta. Les réfugiés essaient de passer d'une zone d'occupation à l'autre. C'est particulièrement le cas en Autriche, où, en plus, des pogroms spontanés éclatent lorsque des juifs de retour chez eux sont attaqués par leurs anciens voisins qui veulent conserver leurs biens.
Parmi les troupes désoeuvrées figure une brigade juive, constituée de 5000 hommes recrutée par les britanniques en Palestine, et qui n'a participé qu'à quelques combats en Italie du Nord à partir de février 1945. Churchill en avait accepté la création, mais les autorités britanniques méfiantes craignaient que ces soldats, une fois revenus en Palestine après guerre, ne deviennent une source de problèmes pour le mandat britannique. D'où leur implication limitée dans le conflit.
Parmi ces soldats, certains, comme Toliver et Ari, désertent leur affectation et partent à la recherche d'anciens criminels nazis. de place en place, circulant au milieu des troupes russes avinées, ils finissent par rencontrer Safaya, une jeune fille juive réfugiée auprès de soeurs catholiques, qui ayant perdu toute sa famille dans le conflit, veut les suivre.
Le récit vaut surtout pour ce personnage féminin de Safaya, une enfant ayant grandi trop vite et qui montre des capacités de résilience exceptionnelles. L'autre point fort de cette BD est l'atmosphère de chaos de l'immédiat après guerre. Les forces d'occupation font la loi. Les petites vengeances personnelles se multiplient. La guerre est officiellement finie, mais ce qu'elle a semé dure.
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