Prétentieux, insolent, mais irrésistible, tome 1

La moindre des choses quand on s’excuse, c’est de regarder son interlocuteur !

De toute façon, un homme comme lui n’a pas besoin d’artifices. Il doit avoir toutes les femmes qu’il veut. Du coup, il doit être prétentieux. Je déteste les hommes prétentieux.

Quand j’étais petite, j’étais ce qu’on appelle, un vrai garçon manqué. Cheveux à la garçonne, je ne loupais sous aucun prétexte un match de baseball et je jouais au cow-boy et aux Indiens… Mon père, après la naissance de Bianca, en bon Italien, rêvait d’un petit garçon. Je suppose que c’était ma façon à moi de lui dire : « Ne sois pas déçu, Papa, je ne serai pas vraiment une fille. ».

Je suis travailleuse et je crois être compétente, mais parfois je manque un peu de confiance, surtout face à un homme aussi intimidant que Léonard. Je ne veux pas qu’il me prenne pour une enfant. Je ne veux pas qu’il me domine, et vu son comportement dans l’ascenseur, Léonard Carlson a l’air d’avoir besoin d’une résistance en face.

Une femme peut être séduite par un supérieur, sans pour autant être une intrigante !

C’est fou comme parfois, on masque son trouble sans encombre.

Il serait beau, drôle, intelligent, sévère mais juste, brillant, fascinant, et j’en passe. Quand elle le décrit physiquement, je ne peux pas m’empêcher de croire qu’elle exagère. Si un homme comme ça existe, ma hâte de le rencontrer est accentuée.

Nous étions naïfs et innocents. En grandissant, on a très vite compris que ni l’un ni l’autre de ces vœux n’était réalisable… Mais on a trouvé une merveilleuse solution, en se mettant en « colocamoureux », comme on aime se le dire.