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Critique de Yassleo


Petit un : je n'aime pas qu'un titre me mente sur la marchandise. Donc rectif' du titre siou'plait et on n'en parle plus : Des guerres médiques à la guerre du Péloponnèse, en s'attardant (un peu) sur les Thermopyles.
Petit deux : y en a pas. 100ème critique, je fais ce que je veux.

Dès lors, entendons-nous sur le vocabulaire : Marathon est une grande bataille avant d'être une course, et Leonidas fut roi de Sparte avant de finir chocolatier belge. Tout comme la Macédoine n'est pas qu'un méli-mélo de légumes, les spartiates ne se résument pas qu'à ces foutues sandales, aspirateurs à gravillons fourbes et indélogeables. Et n'oublions pas évidemment qu'à guerre médique, il n'y a pas de faute de frappe. Donc pas de R, même si toutes les guerres sont merdiques. Débat dont on se moquait pas mal à l'Antiquité.

-490 à - 404. Sieur Christ pas encore né mais déjà un sacré foutoir dans le bassin méditerranéen. Les Perses, en contrat-confiance à faire pâlir Darty et à la tête d'un méga empire, ont décidé d'agrandir la maison. Pas de Stéphane Plaza sous la main, on enrôle alors 300 000 gus, rien que ça, et cap sur les Hellènes et ses garçons.
Et c'est quiiiii le patron?! Xerxès. le boss des Perses. Et pas peu fier le gars. Fils de Darius qui a pris une grandiose déculottée à Marathon, il aspire à venger le paternel. Mégalo à souhait, fiston sème la terreur sur son passage, épaulé par sa fidèle clique d'Immortels. Les Grecs, guère tentés par le rôle de la féta tranchée, courbent vite l'échine devant le rouleau compresseur xerxèstuesque. Mais Xerxès-gros-melon a sous-estimé Athènes et Sparte, alors bon potes. Car y a du bonhomme là-bas, du hoplite chaud-patate pour en découdre. Notamment notre Leonidas, droit dans ses sandalettes que même le gravillon ose pas s'y frotter. A la tête de 300 surhommes triés sur le volet, il est chargé de bloquer l'avancée perse aux Thermopyles, petit anus grec inviolé (je vous vois venir avec vos clichés sur la Grèce antique, mais pas de ça ici, c'est sérieux nom de Zeus), pour ralentir les troupes le temps que se prépare la défense arrière. Mission-suicide qui permettra tout de même, s'cusez du peu, de mettre en déroute Xerxès et consorts.
A peine le temps d'un sirtaki et d'un verre d'ouzo pour fêter la victoire qu'Athènes s'empare déjà du contrat Darty, et dans un élan impérial, se mettra à dos son copain-d'avant, Sparte. Bim, re-guerre : celle du Péloponnèse, développée sur le dernier tiers du récit (moins emballant).

Et on se laisse embarquer dans cette chronologie épique digne d'un roman d'aventures. D'aucuns reprocheront à l'auteur un côté magister, limite répétitif et un brin scolaire. Pas faux. Mais c'est exactement ce que j'espérais, à savoir un ouvrage plus pédagogique qu'analytique ou trop technique. Stratégie, invasion, diplomatie, sacrifice, toussa toussa, ça vous met du baume à la lecture. le déroulé historique, appuyé sur de solides références (Hérodote souvent cité) se suit donc sans peine malgré moult noms à coucher dehors. Rajoutons à cela quelques anecdotes savoureuses ponctuant le récit, et l'ennui est écarté (le coureur de Marathon, le "pont" des Dardanelles etc). Bravoure et honneur spartiates restent le fil rouge, et de fait, les passages les plus envoûtants. Leur devise : vaincre ou mourir. Choisir la mort plutôt que la couardise et la honte.

Belle occasion de replonger quelques heures dans l'Antiquité pour (re)découvrir un épisode de notre Histoire. Enfin de l'Histoire de Nikos ou Onassis. Mais bon, on est tous frères et bons amis maintenant...
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