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EAN : 9782035854667
208 pages
Larousse (09/03/2011)
4.33/5   6 notes
Résumé :
En août 480 avant notre ère, trois cents Spartiates mènent une bataille désespérée contre plusieurs milliers de soldats perses. À l'issue de trois jours de combats acharnés, Léonidas et les siens succombent sous le nombre, mais c'est surtout la trahison qui a eu raison de leur intrépidité et de leur vaillance.

À lui seul, le drame des Thermopyles symbolise le légendaire sens de l'honneur Spartiate. En mourant pour leur patrie, les célèbres Trois Cents... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Il s'agit typiquement du genre de livre d'histoire que j'apprécie, clair et accessible, bien écrit, bien structuré et surtout, sérieux du point vue historique.
Le titre est pourtant trompeur, car si la bataille des Thermopyles est bien au menu de cet ouvrage, elle n'en constitue en fait qu'une toute petite partie, mais croyez moi, on n'y perd pas au change.
L'auteur va en fait nous proposer un cours d'histoire couvrant une période allant des guerres Médiques à la guerre du Péloponnèse, le tout en commençant par une radiographie de Sparte, ses us et coutumes, ses lois et les statuts de cette société qui n'a pas d'équivalent dans l'histoire du monde connu.
Vous pensiez que le "1984" d'Orson Wells était une fiction ? Attendez de connaître l'histoire de Sparte, c'est tout bonnement incroyable.
On ne naît pas spartiate, on le devient. Enlevé à sa mère à l'âge de sept ans, chaque enfant mâle va suivre une éducation entièrement dédiée à la guerre (Agogé), celle-ci s'achevant à dix-huit ans avec l'épreuve de la kryptie où le meurtre des hilotes (esclaves de Sparte) est autorisé et encouragé.
Les spartiates sont "égaux entre eux mais supérieurs à tous", leur ascétisme est devenu légendaire, leurs possessions sont réduites au strict minimum et tous possèdent la même chose afin de ne pouvoir être enviés. de même leur système de gouvernement ne laisse aucune place au culte de la personnalité, seule compte Sparte et sa sauvegarde.
Plutarque, cite la reine spartiate Gorgô qui fut l'épouse de Léonidas : À une étrangère qui s'étonnait que les femmes de Sparte fussent "les seules à commander aux hommes", elle aurait répondu que c'est parce qu'elles étaient "les seules à engendrer des hommes".
Cette lecture m'a donné l'envie de revoir le film "300", si l'on passe sur le côté un peu fantastique et démesuré de certaines scènes, beaucoup d'informations exactes sont présentes, y compris le fait que l'ambassadeur des perses ait été jeté au fond d'un puits (comme à Athènes d'ailleurs), ou encore le fait qu'aux Thermopyles, les 300 spartiates étaient bien les seuls soldats professionnels présents au milieu des 7000 défenseurs du défilé.
La rivalité entre Athènes et Sparte est également traitée en détails ainsi que tous les jeux d'alliances des guerres citées dans cet ouvrage.
Je pensais être incollable sur Sparte et son histoire, j'ai pourtant appris beaucoup de choses dans ce livre que je conseille vivement, notamment sur le contexte historique de l'époque et la complexité politique de la Grèce antique (l'Hellade), loin de la sagesse démocratique que l'on imagine.
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Petit un : je n'aime pas qu'un titre me mente sur la marchandise. Donc rectif' du titre siou'plait et on n'en parle plus : Des guerres médiques à la guerre du Péloponnèse, en s'attardant (un peu) sur les Thermopyles.
Petit deux : y en a pas. 100ème critique, je fais ce que je veux.

Dès lors, entendons-nous sur le vocabulaire : Marathon est une grande bataille avant d'être une course, et Leonidas fut roi de Sparte avant de finir chocolatier belge. Tout comme la Macédoine n'est pas qu'un méli-mélo de légumes, les spartiates ne se résument pas qu'à ces foutues sandales, aspirateurs à gravillons fourbes et indélogeables. Et n'oublions pas évidemment qu'à guerre médique, il n'y a pas de faute de frappe. Donc pas de R, même si toutes les guerres sont merdiques. Débat dont on se moquait pas mal à l'Antiquité.

-490 à - 404. Sieur Christ pas encore né mais déjà un sacré foutoir dans le bassin méditerranéen. Les Perses, en contrat-confiance à faire pâlir Darty et à la tête d'un méga empire, ont décidé d'agrandir la maison. Pas de Stéphane Plaza sous la main, on enrôle alors 300 000 gus, rien que ça, et cap sur les Hellènes et ses garçons.
Et c'est quiiiii le patron?! Xerxès. le boss des Perses. Et pas peu fier le gars. Fils de Darius qui a pris une grandiose déculottée à Marathon, il aspire à venger le paternel. Mégalo à souhait, fiston sème la terreur sur son passage, épaulé par sa fidèle clique d'Immortels. Les Grecs, guère tentés par le rôle de la féta tranchée, courbent vite l'échine devant le rouleau compresseur xerxèstuesque. Mais Xerxès-gros-melon a sous-estimé Athènes et Sparte, alors bon potes. Car y a du bonhomme là-bas, du hoplite chaud-patate pour en découdre. Notamment notre Leonidas, droit dans ses sandalettes que même le gravillon ose pas s'y frotter. A la tête de 300 surhommes triés sur le volet, il est chargé de bloquer l'avancée perse aux Thermopyles, petit anus grec inviolé (je vous vois venir avec vos clichés sur la Grèce antique, mais pas de ça ici, c'est sérieux nom de Zeus), pour ralentir les troupes le temps que se prépare la défense arrière. Mission-suicide qui permettra tout de même, s'cusez du peu, de mettre en déroute Xerxès et consorts.
A peine le temps d'un sirtaki et d'un verre d'ouzo pour fêter la victoire qu'Athènes s'empare déjà du contrat Darty, et dans un élan impérial, se mettra à dos son copain-d'avant, Sparte. Bim, re-guerre : celle du Péloponnèse, développée sur le dernier tiers du récit (moins emballant).

Et on se laisse embarquer dans cette chronologie épique digne d'un roman d'aventures. D'aucuns reprocheront à l'auteur un côté magister, limite répétitif et un brin scolaire. Pas faux. Mais c'est exactement ce que j'espérais, à savoir un ouvrage plus pédagogique qu'analytique ou trop technique. Stratégie, invasion, diplomatie, sacrifice, toussa toussa, ça vous met du baume à la lecture. le déroulé historique, appuyé sur de solides références (Hérodote souvent cité) se suit donc sans peine malgré moult noms à coucher dehors. Rajoutons à cela quelques anecdotes savoureuses ponctuant le récit, et l'ennui est écarté (le coureur de Marathon, le "pont" des Dardanelles etc). Bravoure et honneur spartiates restent le fil rouge, et de fait, les passages les plus envoûtants. Leur devise : vaincre ou mourir. Choisir la mort plutôt que la couardise et la honte.

Belle occasion de replonger quelques heures dans l'Antiquité pour (re)découvrir un épisode de notre Histoire. Enfin de l'Histoire de Nikos ou Onassis. Mais bon, on est tous frères et bons amis maintenant...
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Je ne sais pas si, à, l'instar de ce qu'annonce le titre, Les Thermopyles peuvent être considérés comme la plus célèbre bataille de l'antiquité. Mais ce dont on peut être sûr, c'est que rarement dans une bataille la gloire des vaincus n'aura autant éclipsé celle des vainqueurs. Face aux armées gigantesques de l'empereur perse Xerxès venues mettre au pas la Grèce, fortes d'environ 300.000 hommes, 7.000 Grecs, dont les 300 soldats d'élites du roi spartiate Léonidas, vont tenir durant trois jours l'étroit défilé des Thermopyles (-480 av. J.-C.). Cet affrontement des plus sanglants et des plus inégaux, porté à l'écran de manière spectaculaire par Zack Snyder en 2006 dans son film 300, était en fait une mission suicide qui permit de retarder l'invasion de l'Attique et eut lieu au même moment que la bataille navale de l'Artémision (défaite perse).

Les Thermopyles – La plus célèbre bataillede l'Antiquité se lit comme un roman. S'appuyant essentiellement sur les travaux de Peter Green (Les guerres médiques, 2008) et de Michell Humphrey (Sparte, 2009), l'historien Luc Mary emploie un style très narratif qui fait mouche. La bataille des Thermopyles en elle-même ne représente que trois des onze chapitres de ce livre. Car loin de rester circonscrit au récit du brillant exploit tactique des Péloponnésiens, l'ouvrage narre l'ensemble des (...)
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En librairie le 6 février 2019 288 pages ? 7,95 ?
L?énigme de la souveraine décapitée
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Luc Mary, né en 1959, professeur d'histoire et historien, a publié? 34 livres a? ce jour et plus d'une centaine d'articles. Aux e?ditions de l'Archipel ont paru Les Maitres du Kremlin (album, av. Philippe Valode, 2004), Vauban, le maitre des forteresses (2007), Les Derniers Jours des Romanov (2008 ; Archipoche, 2017), Hannibal, l'homme qui fit trembler Rome (2013) et Raspoutine, prophete ou imposteur ? (2014). Ses essais ont e?te? salue?s par la presse : « Un éclairage neuf et original, mais aussi méticuleux » (Actualité de l'histoire), « Des analyses offrant une lecture aisée. » (Le Point).
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