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Critique de maliroland



Evidemment je cherche de quelle maladie mentale souffre Martha. Des périodes d'abattement et de déprime lui tombent dessus, une envie de ne plus vivre , de ne plus être et lourdeur des bras qu'elle peut alors à peine porter. Bipolarité me vient de suite à l'esprit et plus particulièrement cette forme clinique de mélancolie unipolaire c'est à dire se limitant aux passages dépressifs mélancoliques. Mais d'autres signes énoncés au fil de la lecture, ne collent pas.
Et ne voilà t il pas qu'en toute fin du livre, en annexe, il est dit : les symptômes décrits dans ce roman ne correspondent pas à ceux d'une maladie mentale réelle.

Agaçant me vient à l'esprit.

Les médecins sont qualifiés d'incompétents en diagnostic pour une maladie qui n'existe pas. Pour les soins, c'est du même tonneau.

Avoir un enfant est quasiment interdit à Martha, pour des raisons qui n'existent pas.

Agaçant car face à la maladie mentale et probablement tout autre maladie chronique, cela fait partie du traitement que le patient sache de quoi il souffre afin d'être dans la prévention et d'agir au mieux lorsque le mal débute ou s'installe de nouveau. Participation des proches recommandée si possible.
Comment oeuvrer en ce sens alors pour une maladie qui n'existe pas.

Revenons à Martha, personnage de roman dont je me demande de quel avatar au sens premier du terme elle est l'émanation.
Recherche internet Meg Mason. Presque rien. Laissons tomber l'avatar.

Donc Martha se marie une première fois, premier fiasco. Puis elle torpille son mariage avec Patrick épris d'elle depuis belle lurette. Il a tenu quelques années, ce qu'il a pu le brave homme, mais rassurez vous il reviendra.
Nous avons aussi plus qu'un aperçu des relations familiales, papa maman, la soeur, les cousins etc.
Ceux qui acceptent, ceux qui comprennent, ceux qui en ont marre, ceux qui rejettent et ceux qui passent d'un état à l'autre sans parler des prises de conscience et des revirements.

Addictif, lisai je en commentaire éditeur, effectivement la maman souffre d'addiction.
Humour dévastateur, en cherchant on en trouve effectivement un peu.
Absolument génial, ah bon.

Evidemment Martha.

Bien écrit malgré tout mais les trois premiers quarts où parfois la patience est en mal de contribution. le dernier quart a effectivement un petit côté addictif.
Une Martha qui n'existe pas donc quel crédit accorder aux vérités qu'elle énonce.
Une Martha égocentrée au point d'ignorer le ressenti des autres. Mais lorsqu'on a les bras lourds peut on aider alors qu'on ne peut s'aider suffisamment.
Parenthèse. Ne pas se réduire à la maladie et dans un cadre élargi ne pas oublier l'existence des autres et leurs besoins.

Enfin, qu'a voulu montrer Meg Mason. Les répercussions d'une maladie mentale sur la vie d'un individu et de ses proches ? La voie du faux était elle alors la meilleure pour tinter vrai.

Et pour terminer, ne mettons pas tout sur le compte de la maladie, ce serait trop facile.
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