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Critique de Ladybooksss


1920, Bombay, quartier du Fort. Perveen Mistry, 23 ans, est une jeune juriste qui travaille avec son père, Jamshedji Mistry dans le cabinet familial. S'occupant surtout de l'administratif, elle prend en charge un dossier d'héritage qui concerne les trois veuves de M. Farid, mort quelques jours plus tôt. Trois femmes qui feraient don de leur « mahr » (sorte de dot) à une organisation de bienfaisance. Si le geste est très charitable, un détail chagrine Perveen. Les signatures se ressemblent. Une tierce personne pourrait-elle abuser des veuves et leur voler leur argent? Pour s'assurer que ce sont bien les veuves qui ont signé, la jeune avocate décide de se rendre à leur domicile à Malabar Hill et de les interroger. Si l'harmonie semble régner entre les trois veuves, Perveen va vite découvrir que la réalité est bien plus complexe…

1917, Bombay. Perveen a 17 ans. Étudiante en faculté de droit, la jeune femme a bien du mal à se faire accepter par ses camarades masculins, qui ne cessent de lui jouer les pires tours. À bout, elle veut arrêter ses études et se marier avec le beau Cyrus, que sa cousine éloignée lui a présenté. Beau, riche (héritier d'une entreprise de sodas) et adorable, Cyrus a tout du prince charmant. Littéralement envoûtée par le jeune homme, Perveen souhaite convaincre ses parents de la laisser se marier et de partir vivre à Calcutta, là où réside Cyrus. Ce coup de foudre sera-t-il le prémisse d'une grande histoire d'amour?

« Les Veuves de Malabar Hill» est premier roman que je lis en tant que Lectrice Charleston. C'est donc à la fois avec une certaine excitation et une certaine émotion que je me suis lancée dans cette première lecture. Dès les premières pages, j'ai été totalement dépaysée et je me suis retrouvée à des milliers de kilomètres de chez moi. L'Inde. Ses couleurs flamboyantes, ses coutumes, ses traditions. J'ai été happée par toute cette atmosphère. L'auteure utilise d'ailleurs de nombreux mots de dialecte hindi et parsi, qui sont heureusement traduits dans un glossaire à la fin du livre. J'avoue que ceci m'a un peu gênée dans ma lecture. Devoir faire des allers-retours entre les premières pages et la fin du roman me coupait et me dérangeait. Toutefois, une fois les premiers chapitres passés, je n'y ai plus vraiment fait attention, la traduction se laissant deviner facilement.

Parallèlement, j'ai trouvé que l'intrigue mettait du temps à s'installer. Je trouvais que cette histoire d'héritage mettait beaucoup de temps à démarrer. La rencontre avec les veuves, cette affaire de mahr et de waqf, je sentais bien qu'il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond mais en même temps je ne voyais pas où voulait m'emmener l'auteure! Ce n'est que lorsque j'ai commencé à lire les chapitres consacrés au passé que pour moi tout s'est déclenché. On en apprend plus sur Perveen et son histoire avec Cyrus, ce que j'ai adoré! L'enquête avec les veuves prend également une nouvelle tournure vers la moitié du roman. Plus de rebondissements, plus de secrets et de disparitions, le récit est devenu très intriguant et ce, pour mon plus grand plaisir!

Perveen est une héroïne que j'ai beaucoup appréciée. Courageuse, intrépide, loyale, elle s'est battue à plusieurs reprises contre les préjugés et contre les traditions qui entravent totalement la liberté des femmes et leurs conditions de vie. Ce roman oscille d'ailleurs entre la tradition (respectée notamment par les veuves musulmanes et leur période de deuil ou encore par la famille de Cyrus et le terrible isolement qu'ils font subir aux jeunes femmes pendant leurs règles) et la modernité représentée par la famille de Perveen. Cette famille parsie (des zoroastriens nés en Inde) fait preuve de beaucoup d'indulgence et de tolérance. Pour preuve, Jamshedji souhaitait que sa fille fasse des études de droits et travaille avec lui dans son cabinet d'avocats. Perveen s'inscrit dans cette lignée d'émancipation en étant devenue la première avocate en Inde (qui est d'ailleurs inspirée d'une histoire vraie) et milite pour l'égalité entre les peuples et celle entre les hommes et les femmes. Ces différentes ethnies ainsi que leurs coutumes sont très bien représentées et ce multiculturalisme est très intéressant.

Je conseille?

Malgré un début un peu complexe linguistiquement et plutôt lent, j'ai passé un très bon moment en compagnie de Perveen. Les chapitres consacrés au passé de la jeune avocate ont été passionnants et l'enquête consacrée aux veuves très prenante! Durant ma lecture, j'ai voyagé en Inde, de Bombay à Calcutta parmi ces peuples différents mais si riches culturellement. C'est d'ailleurs à regret que j'ai terminé ce roman, je m'étais attachée à Perveen et à sa famille. Ce premier roman en tant que Lectrice Charleston a été une belle surprise, dépaysante et envoûtante!
Lien : https://ladybookss.wordpress..
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