Ce roman choral raconte la vie extraordinaire d'une femme ordinaire, Hattie.
Hattie est racontée par le regard de ses enfants et de sa petite-fille.
Car Hattie, qui a fui au début du 20ème siècle la Géorgie pour Philadelphie en espérant une vie plus clémente, a eu onze enfants.
De ses jumeaux qu'elle a eu à 17 ans et malheureusement morts en 1925 de la tuberculose ("il leur aurait suffit de la pénicilline... ") à sa fille Cassie, schizophrène, qu'elle doit se résoudre à placer en institution spécialisée en 1980, Hattie a fait du mieux qu'elle a pu, avec ses émotions de femme, mais sans oublier d'être une mère. Et si elle a pu paraître dure et froide à ses enfants, c'est qu'elle s'efforçait de ne pas sombrer et de tenir la barre, jour après jour, année après année.
Sala, la petite-fille de Hattie, lui donnera-t-elle l'occasion d'enfin exprimer, à 71 ans, l'amour et la tendresse qui bouillonnent en elle ?
Au fil du siècle, et par la vie des enfants de Hattie, de nombreux sujets sont abordés : la ségrégation en fil conducteur, mais également la pauvreté, les inégalités sociales, le couple au quotidien, l'homosexualité, la religion, la stérilité, la guerre du Vietnam, la maladie mentale ; le tout avec une vision fine des sentiments des personnages et une belle palette des émotions humaines.
Un roman très bien construit, riche et sensible.
Commenter  J’apprécie         110