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Critique de Crossroads


Ni dernier à Paris, ni épilogue d'un Protesta endiablé scandé par les Béru, notre Tango se la joue solitaire dans la Cordillère des Andes.
John Tango est un garçon charmant, peu disert mais pratiquant le minimum relationnel syndical afin de passer pour le gringo serviable et pleinement intégré de ce petit coin paumé d'Amérique latine.
Un bled idéal pour qui fuirait un passé pas si simple.
Un patelin paisible qui allait promptement se défaire de sa légendaire quiétude.

Pour vivre heureux vivons cachés.
Cette maxime, Tango a dû en faire son leitmotiv journalier.
A l'heure qu'il est, je pense que ce Maxime aurait toutes les raisons du monde de se faire oublier.

Dépaysant et plutôt agréable, cet Océan de Pierre, au calme proverbial, va rapidement perdre de sa superbe au profit d'un concours de flingues à balles réelles.

Si le récit ne brille pas par son originalité, il se dégage de ces planches aérées et lumineuses un formidable sentiment de liberté propre à excuser quelques facilités scénaristiques. Le trait hyperréaliste séduit de suite. Plaisir des yeux assuré.

Une série, c'est un canevas addictif mais également un personnage charismatique susceptible de fédérer autour de sa p'tite personne.
Tango, en véritable machine de guerre auréolée de mystère, fait largement le job.

De l'action comme s'il en pleuvait, certes, sans oublier la p'tite touche émotion en la personne du tout jeune Diego histoire de respirer entre deux gunshot, c'est bien vu.

Pour qui adore gambiller, ce bal des faux-culs remplit idéalement le cahier des charges.
Un premier album convaincant, donc, qui pourrait se suffire à lui-même.
A noter ce splendide petit journal de voyage comme ultime cadeau de Xavier et Matz, véritable bouffée d'oxygène et invitation au voyage.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Le Lombard pour ce pas de deux déchaîné.
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