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Critique de jessaie


Je préviens de suite le lecteur que j'aurai du mal à faire une critique objective de ce recueil de textes poétiques en prose. C'est en effet sans doute une des plus belles lectures que j'ai faites dans ma courte vie (et pourtant je "collectionne" 75 ans..., mais la vie est toujours trop courte, n'est-ce pas !). Or, justement, ces textes évoquent la fin, la mort des parents de l'auteur, "le jour venu" (comme cette expression est douce et amoindrit la douleur du deuil !). Et l'auteur ne tourne pas autour du pot, il en parle, mais si doucement, si subtilement...

Disons-le tout net : Jean-Michel Maulpoix, c'est du Christian Bobin en liberté, complètement libre, comme un oiseau qui n'a plus aucun souci de son plumage (et tant pis si on lit à travers mes pensées..). J'ai lu quelque part qu'il assumerait de prôner un "lyrisme critique", mais peut-être prendrait-il beaucoup plus de détours pour le dire. Disons simplement qu'on comprend presque tout, et franchement ce n'est pas un défaut ici, mais une qualité rare, car le texte est tout sauf léger et facile. Ce sont à chaque fois des pensées profondes, et inscrites dans une sorte de durée et qu'on a envie de transcrire dans un carnet de citations.

Voilà, donc : ma critique n'est pas critique, elle est enthousiasme et enthousiaste ( c'est beau , tout simplement beau, de bout en bout : j'avoue même que je n'ai pas encore réussi à clore ma lecture, de peur de cet achèvement...). Page 61, Maulpoix pose la question si "Désir" n'est pas le "le nom qu'il convient de donner à la source inconnue d'où proviennent les mots du poème". Ce mot de désir, qui a tant fait gamberger les psychanalystes autrefois, le voilà inséré dans la poésie d'aujourd'hui, et c'est un bonheur, croyez-moi ! Bonne lecture !
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