>
Critique de Allantvers
Encore de très savoureuses tranches de vie dans ce livre des amours sous toutes ses formes les moins nobles, recueil de nouvelles souvent grinçantes mais sans noirceur. de magnifiques pages de littérature aussi, à la faveur de textes plus longs qu'à l'habitude qui permettent à Maupassant de déployer tout son talent d'écrivain.
J'ai eu le coup de foudre pour « la maison Tellier », délicieusement osée qui voit la veuve Tellier, tenancière d'une maison close dans une petite ville normande, emmener ses filles à la communion de sa nièce dans un village voisin. Les émois mystiques de celles-ci à l'église auront autant fasciné le prêtre officiant que j'ai été transportée par la scène lumineuse et joyeuse de leur retour en carriole par les routes de campagne. Un bijou !
Le bucolisme grivois de « Une partie de campagne », où ces dames se font lutiner au bord de l'eau sous les trilles du rossignol, est un modèle du genre.
Je me suis régalée de bout en bout avec la grinçante « En famille », portrait de ces petits bourgeois mesquins que Maupassant barbouille de son fiel avec une méchanceté narquoise : eh non, la vieille n'était pas morte, il faudra encore attendre pour l'héritage !
Un peu de cruauté aussi, évidemment, avec le destin tragique d'une fille de ferme et « la femme de Paul ».
Le gros plus dans ce recueil, c'est l'évocation magistrale de la campagne et de la nature qui transcende le propos. Que du bonheur !
J'ai eu le coup de foudre pour « la maison Tellier », délicieusement osée qui voit la veuve Tellier, tenancière d'une maison close dans une petite ville normande, emmener ses filles à la communion de sa nièce dans un village voisin. Les émois mystiques de celles-ci à l'église auront autant fasciné le prêtre officiant que j'ai été transportée par la scène lumineuse et joyeuse de leur retour en carriole par les routes de campagne. Un bijou !
Le bucolisme grivois de « Une partie de campagne », où ces dames se font lutiner au bord de l'eau sous les trilles du rossignol, est un modèle du genre.
Je me suis régalée de bout en bout avec la grinçante « En famille », portrait de ces petits bourgeois mesquins que Maupassant barbouille de son fiel avec une méchanceté narquoise : eh non, la vieille n'était pas morte, il faudra encore attendre pour l'héritage !
Un peu de cruauté aussi, évidemment, avec le destin tragique d'une fille de ferme et « la femme de Paul ».
Le gros plus dans ce recueil, c'est l'évocation magistrale de la campagne et de la nature qui transcende le propos. Que du bonheur !
