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Critique de libermoi


Rosalie Prudent est une très courte nouvelle, comme souvent, du grand naturaliste, Guy de Maupassant, parue tout d'abord dans le quotidien Gil Blas en 1886, puis dans le recueil La Petite Roque, qui est un recueil de nouvelles parues auparavant dans différents journaux.

Rosalie Prudent est une nouvelle certes, très courte, mais tellement poignante ! Nous nous prenons totalement dans le désespoir de cette jeune bonne du XIXème siècle. Maupassant, dénonce et révèle en témoignant d'un fait divers, un infanticide. Dans ce récit pathétique,
tant naturaliste que policier, étant donné que la nouvelle se déroule au tribunal, on y trouve une représentation sociale du XIXème siècle très intéressante.

Rosalie Prudent est une jeune femme, bonne chez les époux Varambot.
Nous retrouvons celle-ci, lors d'un procès, mais pas n'importe quel procès !
Rosalie est accusée d'infanticide de deux nourrissons, qu'elle fit avec M.Varambot, le neveu des époux Varambot, qui a profité de la solitude et de la vie monotone de la belle, pour pouvoir abuser d'elle pendant trois semaines jusqu'à s'enfuir. Trois personnages ont la parole dans ce récit, excepté Rosalie, nous rencontrons premièrement le président, qui s'adresse à Rosalie "avec une grande douceur", puis les deux époux Varambot, qui eux s'adressent de manière brutale à leur bonne, il l'a traite de menteuse. Durant le procès, Rosalie est pleine de propos pathétiques, elle exprime et justifie son acte dramatique avec beaucoup de souffrance, le narrateur rend d'autant plus les propos de Rosalie pathétique, puisqu'il décrit les actions de celles-ci avec un lexique d'une souffrance absolue. Rosalie justifie clairement son drame comme quelque chose dont elle ne voulait pas, mais qui lui était obligé par le cadre de vie avec lequel elle vivait, entre autres, cela lui était impossible financièrement.
Rosalie fut acquittée à la fin du procès, le verdict des juges fut motivé par les justifications très honnêtes de Rosalie. Ils semblent avoir compris toute la souffrance de cette pauvre femme qui par obligation a dû mettre fin à la vie, à contre coeur, de ses deux nourrissons.

C'est une nouvelle déchirante, mais elle prouve tout de même la part de compréhension de la justice du XIXème siècle, tout en dénonçant, la naïveté féminine, et la masochisme masculin très présent au XIXème siècle, comme les nouvelles naturalistes le démontrent souvent.
Lien : http://libermoi.blogspot.fr/..
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