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Critique de marguerite18


Gabriel Gradère est le fils d'un ancien métayer devenu homme d'affaires d'une famille de la bourgeoisie landaise. Enfant, aussi intelligent que mignon, il exerçait son charme sur tout un chacun et a gardé tout au long de sa vie cette faculté de séduction. Il était familier de propriétaires voisines, les soeurs du Buch, dont chacune avait une fille, Adila, âgée de dix-huit ans quand Gabriel en avait douze et Mathilde, un peu plus jeune que lui. La première, très pieuse et d'une grande charité, adorait Gabriel. Après avoir fréquenté le petit séminaire, celui-ci s'inscrit à la faculté de lettres de Bordeaux, sans en suivre les cours. Il entretient une liaison avec Adila, bien que cette dernière soit devenue obèse et asthmatique, et tente de la persuader de réclamer à sa mère la part de la fortune paternelle. Après la naissance de leur fils Andrès, Gabriel se marie avec Adila, bien que la perspective d'une vie commune avec celle-ci lui fasse horreur et qu'il soit attiré par sa cousine Mathilde, elle-même éprise de lui , qui, par dépit, épouse Symphorien Desbats, son aîné de vingt ans. Après la mort d'Adila, Mathilde recueille Andrès et le chérit plus que sa propre fille. Avide de possessions terriennes, Symphorien se propose d'annexer à ses biens deux métairies, propriétés d'Andrès. Gabriel, qui résidait à Paris, revient au pays pour défendre les intérêts de son fils. Il est conduit à tuer Aline, une ancienne prostituée avec laquelle il avait mené une vie délictueuse et débauchée, qui le faisait chanter et dont Symphorien avait réclamé la présence en pays landais pour se débarrasser de Gabriel. Ce dernier, qui a déjà transmis le récit de sa vie à l'abbé Alain Forcas, lui confesse son crime.

Ce roman, très sombre, est beaucoup plus explicitement empreint de religiosité que les oeuvres antérieures de Mauriac et, à mon avis, pas entièrement réussi. Il est assez peu vraisemblable que Gabriel, avant même le meurtre d'Aline, fasse parvenir à l'abbé Forcas un cahier narrant son existence, qui constitue le prologue du livre. On croit comprendre que ces deux êtres incarnent le mal et le bien, l'oeuvre glissant ainsi du réalisme au fantastique. Les motivations des personnages ne sont pas aisément perceptibles, mis à par l'attrait de l'argent et la soif de possessions. L'auteur semble avoir une vision très pessimiste du mariage, aucune des unions des protagonistes - celle de Gabriel et d'Adila, celle de Symphorien et de Mathilde, celle, projetée, d'Andrès et de Catherine - n'étant caractérisée par un amour ou même une affection réciproques.
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