Le tort essentiel du principe de liberté, c'est prétendre suffire à tout et tout dominer. Il se donne pour l'alpha et pour l'omega. Or, il n'est que l'alpha. Il est simple commencement.
Le seul État français qui ait le sens commun, comporte au centre un roi puissant, à la périphérie des organisations autonomes.
La démocratie, et spécialement la nôtre, celle de 1789, ont toutes été établies sur un égal mépris du passé charnel et du passé spirituel de l'hérédité et de la tradition.
La grande force d'un État, à plus forte raison d'un parti, est de désigner les mêmes objets en vertu de conventions stables, par les mêmes mots.
L'inégalité humaine est un fait. L'égalité n'en est pas un. Il faut mettre de l'égalité en certains objets. Il ne faut pas en mettre en tout. Voilà l'essentiel de notre doctrine.
Ne vous offusquez jamais du reproche d'étroitesse : l'indéfini, c'est le néant.
La Tradition, c'est ce qui a duré : c'est ce qui a réussi séculairement.
C'est un préjugé romantique qu'à la guerre la volonté de vaincre suffit. Mais rien de ce qui est incomplet ne peut suffire à rien. Ni la volonté seule ni l'intelligence seule ne fait la victoire. Il faut l'accord de ces deux facultés maîtresses.
Le principe du patriotisme sans conditions est un de ceux auxquels tout esprit juste doit adhérer. Chacun de nous peut charger la statue du patriotisme de tous les ornements intellectuels qui lui semblent justes et beaux. Mais la patrie d’abord : voilà le principe. La France sans mais, sans si, sans conditions.
Une idée vrai est une idée que les faits de la vie ou confessent ou confirment.