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Critique de Aelynah


On a bizarrement un sentiment assez paradoxal en lisant ce roman. du moins est-ce l'effet qu'il m'a fait d'entrée de jeu.

Il sait à la fois nous rendre enthousiaste à le lire une fois dedans sans pour autant une fois posé nous donner cette sensation de manque, de reviens-y presque douloureux que m'ont déjà donné certains romans. Je l'ai donc traîné quelques jours ce qui n'a rien à voir avec sa densité de 650 pages malgré ce que l‘on pourrait en penser.

L'univers est vraiment intéressant dans sa façon de penser les choses, la Magie particulièrement. de même, cette façon de nous proposer deux périodes différentes d'un même endroit en suivant des personnages au départ distinct est surprenante. Cela nous nous rend un tantinet perplexe jusqu'à ce que l'on comprenne mieux les affinités d'Esta qui vont donner son coup de pouce au destin pour les réunir.

Ces New-York ont un point commun, la Magie.
La vraie, celle qui vient de notre nature même y est honnie. Un clan appelé l'Ordre la rend dangereuse pour tous ceux qui n'en ont pas. Comme un racisme haineux et putride, l'Ordre gangrène la Société en lui faisant croire que tout ce qui est mal est magie. Que c'est elle qui l'attire, qui rend les gens malhonnêtes, cupides ou détestables.

C'est pourquoi ils ont créé la Barrière. Cette monstruosité que nous apprenons à découvrir au fil des chapitres et à détester.
D'où elle vient, quelle est son origine nous ne le savons pas. Seul perce qu'elle a été mise en place par l'Ordre. Cette espèce de bande de pouvoir entoure New York tel un anneau de puissance qui se nourrit de la magie des êtres que l'Ordre condamne.
Car tout mage qui s'en approche de trop près, rarement de son plein gré il faut bien le préciser, subit une atroce douleur et une sensation d'arrachement. La Barrière les "libère" de leur affinité avec la magie en les détruisant à petit feu en même temps. C'est un effet inaltérable et qui a l'horrible conséquence de rendre au mieux le mage fou, au pire de le tuer dans d'atroces souffrances.

Un univers donc assez sombre et cruel pour le rendre attractif au premier abord. Un univers dense aussi plein de potentiel mais à qui il va manquer un petit quelque chose pour le rendre plus que sympa.
La Magie aurait pu être un personnage à part entière et prendre plus de profondeur dans le récit. Ici elle ne semble qu'effleurée. Pour un roman de 200 pages je dirais que c'est un tome d'introduction. Pour un roman de 650 pages cela le rend hélas un peu insuffisant.

Ce manque de profondeur dans la Magie crée ce petit manque je crois, du moins chez moi, qui fait la différence entre un roman addictif et un roman seulement agréable.

Ce roman est ainsi loin du coup de coeur.
Pourtant, les personnages ne manquent pas de corps avec leur dualité. Aucun n'est tout blanc ou tout noir. Chacun a ses secrets, ses envies ou ses besoins. Quelque part, malgré leur collaboration épisodique, ils restent tous axés sur leur petite vie à chacun. Cela les rend sympathique mais pas totalement amicaux. Bon il faut dire aussi que peu de chance s'offre à leur regard. La Barrière les laisse entrer mais aucun n'en ressort vivant. Ce qui avait l'attrait de la liberté n'est qu'un attrape nigaud vers l'esclavage et la peur.

La progression dans le roman de la mission d'Esta va cependant apporter du suspens, de l'action aussi et quelques rebondissements intéressants. Ce roman semble au final beaucoup plus axé jeunesse qu'adulte et c'est probablement ce qui nous a manqué à moi et à mes copines de LC dans celui-ci. Cependant on en peut renier cette fin bien pensée et rondement posée.

De là à dire que je me jetterai sur le tome 2 … mais si vous aimez un univers différent, des personnages aux pouvoirs particuliers et une mission quasi impossible alors vous serez peut être plus à même que moi d'y plonger les yeux fermés et surtout de vous y sentir comme un poisson dans l'eau.
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