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Critique de Cigale17


Le deuxième opus de la Trilogie écossaise de Peter May, L'homme de Lewis, se révèle tout aussi passionnant que le premier. Le policier local, George Gunn, que nous connaissons déjà grâce à sa collaboration avec Fin Macleod dans L'Île des chasseurs d'oiseaux, travaille sur la découverte d'un corps dont la tourbe a permis la conservation : un jeune homme assassiné après avoir été torturé. Mais de quand date « l'homme de Lewis » ? Est-il aussi vieux que l'homme de Tollund ou celui d'Old Croghan ? C'est ce qu'espère Gunn qui compte bien refiler le cadavre aux archéologues. Mulgrey, le légiste, est tenté d'aller dans son sens avant de avant de trouver une plaque métallique sur son crâne et un tatouage sur son avant-bras : le portrait d'Elvis Presley…
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On retrouve Fin Macleod neuf mois après les événements qui l'avaient ramené sur son île natale. Il est maintenant divorcé, a quitté la police, il est bien décidé à retaper la ferme de ses parents, et éventuellement à s'y installer. Hanté par la mort de son jeune fils, honteux de l'attitude qu'il a eue envers Marsaili pendant leur première année universitaire, maladroit avec Fionnlagh, il espère que ce changement de décor lui apportera un peu de paix malgré ces difficultés évidentes... George Gunn, qui avait apprécié leur collaboration, lui demande de l'aider discrètement dans son enquête avant l'arrivée d'un inspecteur du continent qui ne saura pas s'y prendre avec les habitants de Lewis. Or l'enquête promet d'être délicate : l'ADN du jeune homme trouvé dans la tourbe présente une correspondance avec celui du père de Marsaili ; les deux hommes sont forcément apparentés.
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Le décor est planté en quelques brefs chapitres et on se trouve d'emblée en terrain connu. Deux voix narratives alternent irrégulièrement. Un narrateur à la troisième personne cède parfois la place aux pensées et aux souvenirs de Tormod Macdonald, le père de Marsaili, qui intervient à la première personne. Atteint de la maladie d'Alzheimer, il ne reconnaît plus ses proches, confond les lieux, devient incontinent, mais conserve des souvenirs d'enfance assez précis. Peter May donne ainsi l'avantage au lecteur, qui en sait toujours un peu plus que les deux enquêteurs. Fin Macleod va remonter le fil du temps grâce aux révélations souvent involontaires du vieil homme. Dans le tome précédent, nous avions découvert une étrange et cruelle tradition (la chasse aux fous de Bassan et la préparation du guga) ; dans celui-ci, nous découvrirons le révoltant destin des enfants qu'on appelait les « homers ».
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J'ai aimé ce roman autant que le précédent. L'intrigue est bien ficelée, le contexte social et historique passionnant, la place de la religion étonnante. Les personnages attirent la sympathie. La dureté du climat et les contraintes de la vie dans cette région me semblent parfaitement décrites, et il faut tout le talent de l'auteur pour me donner envie d'y aller quand même ! Le troisième tome m'attend à la bibliothèque...
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