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Critique de Nastie92


Nous pouvons tous imaginer ce qu'il faut pour faire un pont.
Il faut un projet, une volonté publique.
Il faut toute une palette de corps de métiers : des architectes, des ingénieurs, des géologues, des grutiers, des ouvriers spécialistes des différents domaines de la construction.
Tout cela, nous le concevons facilement.
Maylis de Kerangal nous emmène plus loin : elle nous emmène voir l'envers du décor et, derrière les fonctions, nous montre les hommes.

Les préparatifs et la volonté des uns et des autres de faire partie de ce chantier qui s'annonce hors norme. La construction durant laquelle chacun s'active comme dans une immense ruche. Les difficultés qui ne manquent pas de survenir.
Eh oui, construire un pont est bien plus complexe que ce que l'on imagine de prime abord.

L'idée de départ est séduisante et de plus, j'ai aimé retrouver dans cette lecture le style que j'apprécie, ces longues phrases rythmées et animées d'un souffle puissant.
Mais certains aspects du roman m'ont déçue.
Certains personnages sont seulement esquissés alors que j'aurais aimé les voir plus fouillés ; certaines réflexions, pertinentes au demeurant, ne sont qu'amorcées alors que j'aurais aimé qu'elles soient plus poussées.
Tout ceci fait que cette lecture m'a laissé un goût d'inachevé, et ne m'a pas autant régalée que d'autres titres de l'auteur, dont le meilleur parmi ceux que j'ai lus à ce jour reste Réparer les vivants, nettement plus intense et prenant.

Malgré cette petite déception, Naissance d'un pont n'est pas dénué d'intérêt. Je ne regarderai plus un pont, ou plus généralement un grand ouvrage, de la même façon : je ne me contenterai plus d'admirer la technique ou l'esthétique de la construction, j'aurai une pensée pour tous ceux qui en ont permis la réalisation.
Je penserai que derrière les professionnels qui ont oeuvré sur le chantier il y avait des êtres humains.
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