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3.75/5 (sur 8409 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Toulon , le 16/06/1967
Biographie :

Maylis de Kerangal est une femme de lettres.

Elle passe son enfance au Havre, fille et petite-fille de capitaine au long cours. Elle étudie en classe préparatoire au lycée Jeanne-d'Arc de Rouen et ensuite à Paris de 1985 à 1990 l'histoire, la philosophie et l'ethnologie.

Elle commence à travailler chez Gallimard jeunesse une première fois de 1991 à 1996, avant de faire deux séjours aux États-Unis, à Golden dans le Colorado en 1997. Elle reprend sa formation en passant une année à l'EHESS à Paris en 1998.

Elle publie son premier roman, "Je marche sous un ciel de traîne", en 2000, suivi en 2003 par "La Vie voyageuse", puis par "Ni fleurs, ni couronnes" en 2006, un recueil de nouvelles très remarqué dont l’une des nouvelles a été adaptée au cinéma ("Eaux troubles", court métrage de Charlotte Erlih, 2008).

Suivent "Dans les rapides" en 2007 et "Corniche Kennedy" en 2008. Ce dernier roman figure cette année-là dans la sélection de plusieurs prix littéraires comme le Médicis ou le Femina.

Elle crée en même temps les Éditions du Baron Perché spécialisées dans la jeunesse où elle travaille de 2004 à 2008, avant de se consacrer à l'écriture.

Le 3 novembre 2010, elle remporte au premier tour le prix Médicis pour son roman "Naissance d'un pont". Le livre est la même année en sélection pour les prix Femina, Goncourt et Flore. Elle reçoit en 2012 le prix Landerneau pour son roman "Tangentes vers l'est" (éditions Verticales).

En 2014, elle reçoit pour "Réparer les vivants" le prix Orange du livre, le Prix RTL-LIRE, le prix Relay des voyageurs et le prix des lecteurs de l’Express-BFM TV. Le roman est adapté au cinéma par Katell Quillévéré avec Tahar Rahim, Émmanuelle Seigner et Anne Dorval, en 2016.

Elle publie "À ce stade de la nuit" en 2014 (Éditions Guérin) puis "Un chemin de table" en 2016 (Éditions du Seuil) et "Un monde à portée de main" en 2018 (Éditions Verticales).

"Corniche Kennedy" est adapté au cinéma en 2017 par Dominique Cabrera et "Naissance d'un pont" est en tournage par Julie Gavras.
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Source : divers + wikipedia, www.editions-verticales.com
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Avec Marc Graciano, Maylis de Kerangal, Christine Montalbetti & Martin Rueff Table ronde animée par Alastair Duncan Projection du film d'Alain FleischerClaude Simon, prix Nobel de Littérature 1985, est plus que jamais présent dans la littérature d'aujourd'hui. Ses thèmes – la sensation, la nature, la mémoire, l'Histoire… – et sa manière profondément originale d'écrire « à base de vécu » rencontrent les préoccupations de nombreux écrivains contemporains. L'Association des lecteurs de Claude Simon, en partenariat avec la Maison de la Poésie, fête ses vingt ans d'existence en invitant quatre d'entre eux, Marc Graciano, Maylis de Kerangal, Christine Montalbetti et Martin Rueff, à échanger autour de cette grande oeuvre. La table ronde sera suivie de la projection du film d'Alain Fleischer Claude Simon, l'inépuisable chaos du monde. « Je ne connais pour ma part d'autres sentiers de la création que ceux ouverts pas à pas, c'est à dire mot après mot, par le cheminement même de l'écriture. » Claude Simon, Orion aveugle À lire – L'oeuvre de Claude Simon est publiée aux éditions de Minuit et dans la collection « La Pléiade », Gallimard. Claude Simon, l'inépuisable chaos du monde (colloques du centenaire), sous la direction de Dominique Viart, Presses Universitaires du Septentrion, 2024.

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Citations et extraits (876) Voir plus Ajouter une citation
Que deviendra l'amour de Juliette une fois que le cœur de Simon recommencera à battre dans un corps inconnu, que deviendra tout ce qui emplissait ce cœur, ses affects lentement déposés en strates depuis le premier jour ou inoculé ça et là dans un élan d'enthousiasme ou un accès de colère, ses amitiés et ses aversions, ses rancunes, sa véhémence, ses inclinations graves et tendres ?

Que deviendront les salves électriques qui creusaient si fort son cœur quand s'avançait la vague ?
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Car ce que Goulon et Mollaret sont venus dire tient en une phrase en forme de bombe à fragmentation lente : l'arrêt du cœur n'est plus le signe de la mort, c'est désormais l'abolition des fonctions cérébrales qui l'atteste. En d'autres termes : si je ne pense plus, alors je ne suis plus. Déposition du cœur et sacre du cerveau - un coup d’État symbolique, une révolution.
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Maylis de Kerangal
Lire et écrire sont toujours le recto et verso d'une même présence au monde.
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Le cœur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons gagnaient d’autres provinces, ils filaient vers d’autres corps. Que subsistera-t-il, dans cet éclatement, de l’unité de son fils ? Comment raccorder sa mémoire singulière à ce corps diffracté ? Qu’en sera-t-il de sa présence, de son reflet sur Terre, de son fantôme ?
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Elle n’est pas en mesure de réaliser que la précarité est devenue la condition de son existence et l’instabilité son mode de vie, elle ignore à quel point elle est devenue vulnérable, et méconnaît sa solitude. Certes, elle rencontre des gens, oui, beaucoup, la liste de ses contacts s’allonge dans son smartphone, son réseau s’épaissit, mais prise dans un rapport économique où elle est sommée de satisfaire une commande contre un salaire d’une part, engagée sur des chantiers à durée limitée d’autre part, elle ne crée pas de relations qui durent, accumule les coups de coeur de forte intensité qui flambent comme des feux de paille sans laisser de trace, désagrégés en quelques semaines, chaleur et poussière.
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Maylis de Kerangal
A l'instant de la naissance de mes enfants, j'ai acquis une forme d'inquiétude dont j'ignorais l'ampleur. C'est la fêlure sur le fil de verre.
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Maylis de Kerangal
... elle descend sur la plage déserte par un étroit chemin où des bestioles ensuquées détalent sur son passage,les lézards à ventre bleu, les scarabées d'un noir de vinyle, les gendarmes orange cuirassés d'un masque humain, tous dans leur fuite font bruire les taillis et chuinter les feuilles raidies sous un voile de poudre ; puis une fois sur le rivage, elle enfouit ses pieds nus dans le sable grisâtre tandis que face à elle, lente, épaisse, la mer répand ce bleu Majorelle où la jeune fille pénètre avec délice...
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Summer aura le vertige en découvrant la démesure du paysage, […] elle soufflera longuement face vers le sol, les mains sur les genoux, crachera par terre à plusieurs reprises, une fois redressée, enjambera la glissière pour faire quelques pas dans la plaine rose, poudrée, presque lunaire dans la lumière rasante de l'aube, une peau. Elle se figera un court instant pour écouter le silence perforé par les rares voitures qui blindent dans son dos, silence minéral où chaque bruit sonne distinctement et pollinise l'espace — un caillou roule, une branche craque, un scorpion gratte le sol —, un vrai silence de chat sauvage, alors la nuit en levier fera monter le jour, étirant l'espace au plus loin, comme un écran qui se tend, et l'horizon sera soudain si proche que Summer avancera son bras pour y porter la main, touchée elle-même, et percevant soudain des bruits de pas humains elle sursautera, le chauffeur sera, c'est bon miss ? Ils retourneront à la voiture, Summer baissera la vitre puis se laissera aller contre la banquette.

Marcher dans la nuit violette.
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De ce qui les attend, ils savent peu de chose. Les chômeurs autochtones qui avaient postulé s'étaient enquis des qualifications à faire valoir : c'est quoi les qualifs ? Et l'agent préposé à l'embauche, celui qui tapait les noms dans l'ordinateur avant de délivrer la carte magnétique qui donnait accès au chantier une fois introduite dans la pointeuse, s'était pincé le biceps : les qualifs, mon chou, c'est trois choses : du muscle, du muscle, du muscle. Personne n'avait ri et tous étaient venus.

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John Johnson […] s'empare de la mairie de Coca en janvier 2005. […] Or, loin de voir dans sa charge nouvelle une retraite avec vue imprenable sur les rentes paisibles de la corruption, il est soudain pris de grandeur. Il se souvient des slogans de sa campagne — des phrases concoctées par des professionnels, formules puissantes qui claquent comme des étendards dans les stades et sur les places, mots d'ordre à douze pieds qui lui font le verbe haut et un menton d'orateur.

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