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Critique de Bricyclette


Notes prises lors du Festival Livre et Mer de Concarneau et plus particulièrement lors d'un petit déjeuner littéraire avec Katarina Mazetti à la Thalasso de Concarneau le 23/04/2016

Katarina Mazetti est née en 1944. Elle est journaliste, productrice radio et auteur de livres pour la jeunesse ainsi que de romans adultes. Elle a rencontré le succès littéraire avec son roman Le mec de la tombe d'à côté publié en France aux éditions Gaïa en 2006 et traduit en 34 langues. C'est son plus gros succès et elle se désole de penser qu'il date de 20 ans et qu'aucun de ses romans publié depuis lors n'a rencontré autant de succès. Il a pour thème une histoire d'amour entre deux personnes très différentes puisqu'il s'agit d'une bibliothécaire et d'un agriculteur. Monde qu'elle connaît très bien pour avoir été mariée à l'un d'entre eux durant 20 ans. Elle a choisi de faire démarrer son roman débute dans un cimetière car elle pense que c'est un bon lieu pour y trouver des veufs et des veuves ! Par ailleurs, les cimetières suédois sont beaucoup plus gais que ceux de France. du coup, elle n'a compris la surprise des français quant à ce choix de cimetière pour démarrer une histoire d'amour, qu'après en avoir visité quelques-uns en France. Elle les trouve moins fleuris et moins gais que ceux de Suède. Il a été suivi de Le caveau de famille. Il a rencontré moins de succès. Katarina l'explique en invoquant la difficulté de décrire le quotidien de la vie d'un couple avec enfant.

Pour tous ses livres, elle aime se mettre dans la peau des personnages principaux pour les décrire de l'intérieur. Elle entremêle l'humour et le sérieux, la légèreté et la profondeur et des histoires d'amour, Et elle pense que c'est une des clés de son succès en France. Son nom de famille vient de son arrière-grand-père italien qui a émigré en Suède. Elle explique également son succès en France par une vie antérieure qu'elle aurait vécu en France ! Elle comprend et parle le français bien que ses interviews se fassent à l'aide d'une traduction. Comme elle comprend les questions, elle répond parfois en français ce qui ne manque pas de la surprendre.

Mon doudou divin a été publié en France en 2012. Il a pour thème ce qui attire les personnes dans la religion. Il a connu peu de succès en Suède. le Viking qui voulait épouser une fille de soie a été publié en 2014. Il lui a été « commandé » par le monde de l'édition suédoise soucieuse d'en savoir plus sur l'histoire des Vikings. Elle s'inspire des sagas islandaises : phrases courtes, style percutant et moderne.

Son dernier roman Ma vie de pingouin date de 2008 en Suède. Traduit en français par Lena Grumbach, comme tous ses précédents romans, il a été publié en août 2015 aux éditions Gaïa. Il a pour thème une croisière de plaisance, de l'extrême en Antarctique, le changement climatique, la faune locale et l'amitié entre un homme et une femme, thème moins traité en littérature que l'amour. En ce qui concerne les pingouins, Katarina se souvient de leur odeur et du bruit qu'ils faisaient ainsi que du fait que c'était la première fois qu'elle voyait des animaux sans barrière ni étiquettes, contrairement aux zoos. L'histoire est racontée à trois voix :
1. celle de Wilma, une jeune fille élevée par son père comme un véritable garçon manqué, elle est malade et effectue son dernier voyage avant sa mort,
2. Tomas, ex-journaliste qui a du mal à encaisser le départ de sa femme et surtout le fait d'être privé de leurs deux enfants. Il effectue cette croisière dans le but de se suicider.
3. Alba, une aventurière âgée de 70 ans environ et qui se décrit comme un albatros. Elle s'intéresse aux similitudes entre les êtres humains et les pingouins, notamment pour tout ce qui touche à leurs vies sexuelles respectives. Si les mâles pingouins sont fidèles aux femelles, c'est parce qu'ils préfèrent consacrer leur énergie à rechercher de la nourriture plutôt qu'à essayer de séduire une nouvelle femelle !

Katarina Mazetti s'est inspirée d'une croisière qu'elle a elle-même effectué en Antarctique. Tous les détails concernant le voyage en lui-même sont exacts. Seuls les 50 personnages qui composent les passagers du paquebot sont inventés. Ce livre est servi par un style vivant et avec beaucoup d'humour.

Encore un bien bon moment de lecture. J'ai beaucoup apprécié à la fois
• le fond : une croisière en Antarctique prétexte à réflexion sur les similitudes entre la faune locale et le genre humain, le développement durable, les manières différentes que chacun adopte pour vivre sa vie, qu'elle soit facile ou parsemée d'embûches,
• la forme : de l'humour, des chapitres courts, une histoire racontée à trois voix parsemée d'excursions dans des cabines et/ou des virées sur la banquise.
Je me suis attachée à Wilma, Alba et à Tomas. Pour moi c'est à la fois léger et profond et ça me plait beaucoup.
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