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Critique de marina53


Un grand merci à Babelio et aux éditions Gallmeister...

Le comté de Gasconade, trou paumé du Missouri, semble régi par le commerce de la méthamphétamine. L'on produit et l'on revend à tout va. Les dealers ont la mainmise sur ce bled. le shérif adjoint, Dale Everett Banks, accompagné de son collègue, Bo Hastings, font une descente chez Jerry Dean Skaggs, trafiquant alors en liberté conditionnelle. Malheureusement, ils font chou blanc. Pas âme qui vive dans ce mobile home tout pourri. Hastings étant appelé sur une autre affaire, Banks reste dans les parages en attendant le retour de Jerry Dean. En refaisant le tour du propriétaire, il tombe par hasard sur une liasse de billets, pas moins de 52000$, cachée dans la litière du chat. Évidemment, l'idée est plutôt dangereuse sachant que ce fric n'appartient pas seulement à Jerry Dean mais aussi à son associé et à ce cinglé de révérend violent, Butch Pogue.

Matthew McBride nous plonge dans une ambiance à la fois noire et oppressante. Dans ce comté de Gasconade, gangréné par la meth', pas un, visiblement, pour rattraper l'autre. Consommateurs, vendeurs, fabricants, tout le monde est plus ou moins lié à ce commerce florissant qui fait couler beaucoup d'argent. Aussi, lorsque l'adjoint-shérif Banks tombe par hasard sur un paquet de fric, aucune raison qu'il n'en profite pas comme tout un chacun. D'autant qu'il veut assurer un avenir certain à ses trois enfants, dont la petite dernière qui est handicapée. Même s'il sait que le garder entrainera immanquablement des représailles. Autour de Banks gravite donc une galerie de personnages complètement barrés, loufoques ou corrompus, que ce soit Jerry Dean, une petite frappe, Butch Pogue, ce révérend illuminé ou encore Jackson qui serait prêt à vendre sa famille. D'autres, plus attachants, viennent pour un temps étinceler ce roman profondément noir, comme le vieux Olen. Un roman qui ne souffre d'aucun temps mort, l'auteur alternant descriptions et dialogues jouissifs. Un soleil rouge violent, acerbe et stupéfiant.
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