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Critique de Crossroads


Naaan ? Siii !
Une BD sur Metallica, même pas besoin de cogiter trois plombes d'où, en préambule, ce remerciement électrique à Babelio ainsi qu'aux Éditions Pratiques Automobiles (me demandez pas le rapport entre bagnole et métal, j'en sais fichtre rien) pour ce petit interlude musical.

Gros fan, je le suis depuis quelques décennies.
Pas le gars à hurler au selfie sur leur passage ni à porter un t-shirt à leur effigie, de toute façon, je rentre plus dedans, mais j'ai la trépidation facile à l'annonce d'un nouvel album, voire d'une trop rare tournée dans l'hexagone.

Fer de lance du big four qu'il constitue avec Anthrax, Megadeth et Slayer, rien que des poètes, il est une référence en matière de gros son précurseur avec quatre premiers albums dévastateurs qui firent les beaux jours d'ORL et d'ostéopathes étonnés par cette soudaine recrudescence de saignements auditifs et de cervicales à la dérive. Ah oui, il est possible que dans cette critique, toute objectivité ait été reléguée aux oubliettes, qu'on se le disasse.

Bref, en un mot comme en cent, je kiffe trop de la boule qui déchire sa gaine XXL.
M'oui, on peut traduire par j'aime avec double pouce/index en forme de petit coeur.
Alors quid de ce roman graphique relatant l'historique de ce combo devenu aujourd'hui mythique ?

Il est évident qu'avec la meilleure volonté du monde, une BD ne rendra jamais hommage à la justesse, l'émotion, l'énergie et la générosité développées lors d'un concert. Combien de groupes passés de top à flop en moins de temps qu'il n'en faut pour gueuler "bièèèères il fait soif" !!! ? Deftones, Maiden...de la bonne grosse calamité de compet'. Kleeeenex, merci.
Avec les Four Horsemen, jamais déçu, toujours péchus !

Généreux roman graphique au trait bicolore parfois approximatif, Metallica se veut exhaustif sans toutefois éluder les nombreuses tracasseries à l'origine de moult conflits au sein du groupe.
De sa formation à presque de nos jours, le tout semble étayé et parfaitement révélateur de ce que fut leur trajectoire, sans toutefois délivrer de véritable scoop pour qui les suit depuis leurs tous premiers riffs.

Ils ont tutoyé les sommets, connu pas mal de déconvenues.
Sex, drogue et rock'n'roll, ampli à fond, rien que de très classique dans le milieu.
A noter un alcoolisme sévère chez l'ami James qui aura bien failli avoir la peau du quatuor et accessoirement la sienne.
Plutôt bien fichu, Metallica fascine de par la détermination de ses musiciens et leur faculté à constamment vouloir se renouveler, sans toutefois forcément soulever un enthousiasme de folie chez les puristes. Le Black Album restera à ce jour comme leur plus gros carton et le plus controversé.
Construit dans la douleur d'un Mustaine assidûment défoncé (futur leader de Megadeth) aussi génial que mégalo, ce groupe conservera son ossature originelle, n'étaient ces bêtes déconvenues en lieu et place du bassiste maudit. Cliff Burton décèdera tragiquement écrasé par le tourbus. Remplacé par Jason Newsted, ce dernier décidera de voler de ses propres ailes, sans toutefois jamais décoller, offrant ainsi au monstrueux Robert Trujillo d'officier encore aujourd'hui pour le plus grand plaisir des amateurs de visuel scénique accompli.

Metallica se sera finalement affirmé en quelques années pour perdurer.
Il aura marqué son époque, transcendé le genre, parfois choqué avec notamment l'affaire Napster instiguée par un Lars Ulrich ulcéré de se voir spolier sur la toile.
Groupe de légende, aucune objectivité, je vous avais prévenu, au parcours chaotique, il n'en reste pas moins l'un des monstres sacrés du heavy metal encore en activité et capable de faire la nique à bon nombre de formations se réclamant leurs dignes héritiers. Le concert parisien de septembre dernier est encore dans toutes les mémoires, la mienne, c'est certain.

Metallica en BD est une bonne entrée en matière pour qui voudrait découvrir le phénomène.
Commencer par la dégustation du Black Album puis approfondir avec Kill'Em All et Ride the Ligntening avant de toucher au sublime en s'envoyant Master of Puppets puis And Justice For All.
A noter que l'écoute au volume requis pourrait bien nuire à votre audition ainsi qu'à votre invitation annuelle à la fête des voisins. C'est vous qui voyez...qui écoutez.
Enjoy !
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