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Critique de BillDOE


C'est le livre d'une enfant à l'attention des adultes, de la rencontre du bien avec le mal, de l'innocence confrontée aux âmes corrompues ou malveillantes mais aussi à la magie poétique d'un père altruiste et naturaliste. C'est l'histoire de Betty qui avance dans la vie, la tête dans les étoiles, les pieds sur la frontière entre le paradis et l'enfer.
Ils se sont connus dans un cimetière. Alka Lark, 18 ans, mangeait une pomme sur sa courtepointe matelassée alors qu'il s'est assis à côté d'elle, Landon Carpenter, 28 ans. Ils se sont séduits et elle est tombée enceinte. Les choses les plus simples cachent souvent des choses plus alambiquées. Après avoir essuyé la rage de son père en lui annonçant, elle a ramassé ses affaires et a retrouvé Landon pour lui demander de l'épouser. Ils ont pris la route. Les enfants naquirent au fil des états qu'ils ont traversés. D'abord Leland, l'ainé qui a les traits de son grand-père maternel, en 1939, puis Fraya sa soeur, en 1944, Yarrow et Waconda qui moururent très jeunes, Flossie née en 1951, Betty en 1954, Trustin en 1956 et Lint, dernier de la fratrie en 1957, à la suite de la naissance duquel, Alka décida qu'il était tant de se poser à Breathed, Ohio, l'état où tout a commencé. Dès lors, la véritable histoire de « Betty » débute. Une vie entre un père Cherokee bienveillant et une mère « blanche » psychologiquement instable.
Betty grandit et voit le décor merveilleux qu'elle avait imaginé avec ses yeux d'enfant se déchirer petit à petit pour laisser la place à un cadre horrible, celui de la réalité du monde des humains. C'est un monde où se cultivent les idées étriquées du racisme, la méchanceté et la cruauté sadique des enfants. Un univers où existent l'inceste, l'intolérance aveugle envers la différence et le meurtre.
Betty a un atout énorme pour survivre au milieu de ce cauchemar qu'elle ne soupçonnait pas : son père.
Landon Carpenter trouve toujours les mots pour soigner les maux, et ces mots ont un lien magique avec la nature, un lien à tel point enchanteur que l'on a envie de les croire, de croire en leur pouvoir de guérison. Ces mots s'échappent des pages du roman de Tiffany Mc Daniel et résonnent longtemps à nos oreilles, nous collent à la peau et surtout embellissent la triste réalité de la famille Carpenter et un peu la nôtre.
Lorsque je referme la dernière page de « Betty », j'ai dix ans et mille étoiles s'échappent de mes yeux brillants… Et ce sera toujours l'été…
« Betty » de Tiffany Mc Daniel est un rendez-vous merveilleux que nous propose les éditions Gallmeister, qu'il serait dommage de manquer.
Traduction de François Happe.
Editions Gallmeister, 716 pages.
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