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Critique de latina


latina
19 décembre 2020
Je suis heureuse d'avoir terminé de lire « Betty ».
Il faut dire que c'est une lecture éprouvante à maints égards ! Viols, incestes, morts d'enfants, racisme exacerbé, et j'en passe. Pfiou ! Beaucoup de longueurs, également, surtout au début, qui donnent l'impression que les personnages n'en finissent pas de se mettre en place.

Cette famille composée d'un père Cherokee et d'une mère blanche, aux nombreux enfants, ne connait que des drames.
Et pourtant, pourtant, Betty, la fille cadette, y puisera toute sa force pour vivre et pour partager son histoire. Son enfance sera enchantée par la douceur et la « magie » de son père, qui conte les nombreuses légendes cherokee, qui trouve toujours la bonne parole, les phrases qui sauvent.
« Un jour, Papa m'a raconté une légende cherokee qui parlait de deux loups. L'un était mauvais, malhonnête, et il avait l'esprit tordu. L'autre était sincère, bon et droit.
- Les deux loups vivent à l'intérieur de chacun de nous, m'avait dit mon père. Ils se battent jusqu'à ce que l'un des deux soit tué.
Je lui ai demandé lequel des deux loups survit. Il m'a répondu :
- Celui que tu nourris et que tu aimes. »

La condition de la femme y est largement abordée : « Parfois, je pense que l'univers est juste une lueur. La lueur d'une cigarette dans le noir. Toutes les étoiles, les planètes, les galaxies, les marges infinies. Tout cela est contenu dans le petit bout rouge d'une cigarette dans la main d'un homme qui, appuyé contre un mur pour suivre des yeux une fille qui rentre chez elle, sait déjà qu'elle n'arrivera jamais jusque-là ».

Betty est forte. Betty n'oublie rien. Betty est prête à devenir une femme qui se bat. Grâce à son père. « Papa était un immense champ de fleurs sauvages à lui tout seul. Les herbes ne cesseront jamais de parler de lui ».
Quoi de plus exaltant pour un Cherokee ? La nature y est magnifiée, l'amour résiste à tout. A tout.

Une langue poétique sert cette histoire vraie, atroce et merveilleuse.
Après cela, je n'ai plus envie de lire « Là où chantent les écrevisses ».

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