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Critique de Maplumedepaon


Betty, j'ai lu Betty, alors je suis loin d'être la première et loin d'être la dernière, mais j'ai lu Betty !

Et pourtant je ne vais pas vous parler de la petite Indienne, parce que du personnage de Betty il ne me restera en réalité que peu de choses, rien qui ne tienne dans un petit bocal.

Je ne rejoins ni les critiques qui encensent ce roman depuis sa sortie, ni celles plus récentes qui hurlent bien haut qu'elles n'ont pas aimé ce livre, ou plus souvent encore qui l'ont abandonné dès les premières pages.

J'ai aimé ma lecture pour de nombreuses raisons, ce roman et certains de ses personnages continueront longtemps d'occuper un coin de ma tête.

C'est pourquoi j'ai choisi de vous parler de ce qu'il me restera de cette lecture.

Betty c'est d'abord et avant tout une très belle découverte, celle de Tiffany Mc Daniel dont l'écriture m'a totalement happée. Ce roman bien qu'étant un beau bébé, je n'en ai pas vu les pages défiler, et même quand l'histoire était au creux de la vague, je n'arrivais pas à le poser et les pages défilaient encore et encore, les phrases s'enchainaient et chantaient comme le doux murmure d'un ruisseau, dont j'étais incapable d'arrêter le cours. Je suis curieuse de lire son premier roman.

Il me restera aussi le souvenir de ces femmes de l'entourage de Betty qui ont eu le malheur de voir l'ombre de l'aigle noir planer et s'abattre sur elles, à commencer par Alka, cette mère brisée, devenue complétement bancale et qui ne tient debout que grâce à son mari, mais aussi le souvenir de Fraya, cette soeur maltraitée, sacrifiée, qui s'est sacrifiée en partie, il y a des bleus et des cicatrices qui ne guérissent jamais…

Je garderais aussi volontairement le souvenir de mamie Lark, qui méritait autant que son mari d'avoir un avant-goût de l'enfer, parce qu'il ne faut pas fermer les yeux sur les monstres qui nous entourent et qui sont bien plus nombreux qu'on ne le pense et que même le silence est un crime, chère Betty.

J'aurais toujours un souvenir très ému de Trustin l'artiste, l'étoile filante de ce roman, qui m'a fait verser quelques larmes.
Enfin il me restera le souvenir de Landon, bien que je n'ai pas trouvé ce père si exceptionnel et si formidable que ce qu'il ressortait de quantité d'avis dithyrambiques, j'ai néanmoins été touché par le père si aimant qu'il finit par perdre pied, et crie sa tristesse et sa douleur à la vue de tous.

Ce n'est pas un coup de coeur, c'est l'histoire d'une famille vue au travers des yeux d'un des membres de cette famille, les portraits sont forcément imparfaits et incomplets, mais c'est une histoire si bien contée qu'on parvient à en oublier les imperfections.
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