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Critique de NicolaK


L'été où tout a fondu, c'est Fielding Bliss, 84 ans, qui nous le raconte.
Il se souvient de juin 1984, année de ses 13 ans, à Breathed, en Ohio.
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Son père, Autopsy Bliss, procureur de son état, voulait tout voir par lui-même.
Et pourquoi pas le diable ?
Dans ce but, il fit paraître une annonce dans le journal local, The Breathanian, par laquelle il invitait le diable à venir le rencontrer.
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Fielding revenait de l'épicerie quand il vit devant le tribunal un gamin noir aux yeux émeraude, vêtu d'une salopette à la propreté douteuse, de petite taille pour ses 13 ans, lequel lui demanda une crème glacée.
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Il n'en avait pas, mais lui proposa une barre de chocolat qu'il tira de sa poche.
C'est là qu'il s'aperçut que le chocolat avait fondu, réalisant par la même occasion qu'il s'était mis à faire vraiment très chaud.
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Fielding demanda à son interlocuteur ce qu'il faisait là, devant le tribunal, et celui-ci lui répondit qu'il avait été invité
Vous avez fait le rapprochement, le garçon dont nous faisons la connaissance, appelons-le Sal, dit être le diable.
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Imperturbable, son père l'ayant invité, Fielding ramène le gamin chez lui.
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Nous faisons la connaissance de la famille Bliss : la mère qui ne met jamais un pied hors de la maiison par crainte de la pluie, le frère aîné, Grand, champion de baseball de l'équipe locale, le chien Granny.
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Sal étant vite adopté par les Bliss, les deux enfants se lient d'une très forte amitié.et le récit est empreint d'une grande innocence et d'une infinie pureté.
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Cette innocence qu'ils perdront très vite, les habitants de la petite ville n'étant pas vraiment des anges.
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La canicule n'aidant pas, les mauvais côtés de chacun vont rapidement se montrer au grand jour.
À tous maux il faut un coupable, et Sal se voit reprocher chaque catastrophe ou incident arrivant aux citoyens.
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L'Amérique profonde est décortiquée. Tout y passe : racisme, homophobie, fanatisme, et autres joyeusetés.
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Nous naviguons entre passé et présent sous les mots de Fielding.
La plume est magistrale, j'ai relu plus d'une fois certains paragraphes, leur beauté me coupant presque le souffle.OK, j'exagère un chouia, mais à peine.
Si ce roman vous tente, n'hésitez pas une seconde à plonger dedans.
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Quant à moi, je vais passer une annonce, parce que franchement, le diable est trop choupinou et adorable.
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PS. : Je remercie infiniment tous mes babelpotes qui m'ont poussée à lire ce roman. Ils se reconnaîtront.
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