AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

François Happe (Traducteur)
EAN : 9782351788998
464 pages
Gallmeister (15/06/2023)
  Existe en édition audio
4.01/5   1187 notes
Résumé :
Été 1984 à Breathed, Ohio. Hanté par la lutte entre le bien et le mal, le procureur Autopsy Bliss publie une annonce dans le journal local : il invite le diable à venir lui rendre visite. Le lendemain, son fils Fielding découvre un jeune garçon à la peau noire et aux yeux d’un vert intense, planté devant le tribunal, qui se présente comme le diable en personne. Cet enfant à l’âme meurtrie, heureux d’être enfin le bienvenu quelque part, serait-il vraiment l’incarnati... >Voir plus
Que lire après L'été où tout a fonduVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (256) Voir plus Ajouter une critique
4,01

sur 1187 notes
°°° Rentrée littéraire 2022 # 14 °°°

Tout intrigue dans ce roman de l'auteure du formidable Betty ( gros coup de coeur de la rentrée littéraire 2020 ). A commencer par sa mise en action initiale. En 1984, le père du narrateur, ( procureur hanté par des affaires qui ébranlent sa foi en la justice ) lance une surprenante invitation parue dans un journal local : il invite le Diable dans sa petite ville de l'Ohio. Et c'est Sal, jeune noir de 13 ans aux yeux d'un vert détonnant qui débarque dans sa salopette crasseuse et se présente comme étant le Diable.

A partir de là, Tiffany McDaniel déroule un drôle de conte très sombre qui détraque complètement la communauté de Breathed. L'arrivée de Sal coïncide avec l'irruption brutale d'une canicule qui semble circonscrite à la ville, accompagnée d'une multiplication d'incidents et accidents suspects, faisant fondre le bon sens de chacun. La narration est confiée au fils du procureur, Fielding, vieil homme qui avait 13 ans lors de l'été fatidique; il s'était lié d'amitié avec Sal que sa famille avait accueilli comme enfant perdu. Et on sent très vite à son ton à la fois triste et empreint de culpabilité que le récit va se précipiter en tragédie … qui plus avec des chapitres qui démarrent systématiquement avec une citation du Paradis perdu de John Milton.

Sal est peut-être le Diable avec sa capacité troublante à déceler le malheur chez les autres. Ou est-il juste un enfant pourvu d'une éloquence hors norme qui le fait s'exprimer à coups de paraboles poétiques et sages. La réponse importe finalement assez peu, même si on se la pose tout le long. En fait, il incarne avant tout la figure de l'étranger ( un peu comme dans Théorème de Pasolini ) qui agit comme révélateur des colères et frustrations de chacun.

L'auteure utilise le cadre de la petite ville pour évoquer de grands maux de la société occidentale : racisme, homophobie, maltraitance des enfants, obscurantisme, fanatisme religieux, hystérie collective. de nombreux et vastes thèmes sont ainsi embrassés. Sans doute trop, le récit ramant par moment à supporter leur poids. Mais à chaque fois, Tiffany McDaniel parvient à surprendre le lecteur, happé par les nombreux rebondissements ou directions que prend le roman de façon très inattendue. On oublie ainsi quelques fragilités scénaristiques, comme par exemple la gestion de l'ancrage temporel : les événements sont censés se dérouler en 1984 mais on a plutôt l'impression d'être dans un roman d'Harper Lee dans les années. de plus, le narrateur est censé raconter depuis les années 2050 … mais c'est comme si on était toujours dans les années 1950.

Ce qui est sûr, c'est que les personnages, principaux ou secondaires, sont exceptionnels, vivants et originaux avec leurs excentricités particulières. J'ai adoré celui de la mère, Stella, sans doute celui qui a la plus belle caractérisation psychologique et qui connait une superbe évolution, elle la séduisante mère au foyer qui se confine chez elle de peur de la pluie. Tous incarnent des archétypes sociétaux qui vont exploser à mesure que le drame se fait jour.

Et puis il y a ce talent d'écriture qui éclate à chaque page, cette narration lyrique et poétique qui laisse un impact émotionnel fort. Tiffany McDaniel structure incroyablement ses phrases, tissant ensemble des pensées complexes avec un décalage juste, utilisant des métaphores dont l'imprévisibilité vous cueille :

« Tu sais, Fielding, le problème, quand on casse une chose à laquelle personne ne pense vraiment, c'est que cela multiplie les ombres. Quand le bol était intact, c'était une ombre. Une ombre unique. Maintenant, chaque morceau va avoir son ombre à lui. Mon Dieu, ça fait tant d'ombres. de petits éclats d'obscurité qui paraissent soudain plus grands que le bol l'a jamais été. C'est le problème des choses qui se brisent. La lumière meurt de nombreuses petites façons, et les ombres … eh bien, c'est toujours elles qui gagnent gros à la fin. »

Betty était un immense coup de coeur. L'été où tout a fondu est sans doute moins abouti mais tout aussi intense, conte agité de passions sombres, puissant roman initiatique sur la perte de l'innocence d'un adolescent qui a vu son paradis familial voler en éclat en un été, et qui ne s'en ai jamais remis.
Commenter  J’apprécie          16112
« L'été où tout a fondu » est mon troisième (et probablement plus gros) coup de coeur de cette rentrée littéraire. Après l'excellent « Betty », qui nous plongeait au coeur d'une famille dysfonctionnelle, les éditions Gallmeister proposent cette nouvelle traduction du premier ouvrage de Tiffany McDaniel, déjà publié aux éditions Joëlle Losfeld en 2019.

« L'été où tout a fondu » se déroule en 1984 dans le sud de l'Ohio, dans un petit bled nommé Breathed. C'est l'année où Autopsy Bliss, le procureur de la ville, a la mauvaise idée d'inviter le diable en personne à venir lui rendre visite en publiant une annonce pour le moins surprenante dans le journal local. Étonnamment, un jeune noir de 13 ans, à la salopette crasseuse et au regard émeraude débarque en affirmant être le Diable…

Toute l'histoire est racontée une soixantaine d'années plus tard par Fielding, le fils cadet d'Autopsy Bliss, qui avait également 13 ans au moment des faits et qui s'était lié d'une amitié très forte avec ce petit diable au grand coeur, finalement recueilli par sa famille. Une narration qui adopte souvent le regard innocent de deux enfants extrêmement touchants, qui vont devoir grandir beaucoup trop vite à cause des événements qui ont frappé la ville durant cet été aussi torride que fatidique.

En invitant le Diable dans son récit, tout en choisissant comme cadre une petite bourgade du Midwest, confrontée à l'arrivée d'un étrange personnage à la couleur de peau dérangeante, Tiffany McDaniel dévoile avec brio les plus grands démons des Etats-Unis. Pas vraiment pris au sérieux lors de son arrivée, cet étranger au teint trop sombre va cependant vite servir de bouc émissaire à ces représentants d'une Amérique conservatrice et être pointé du doigt pour tous les maux qui vont frapper cette petite ville, dont cette étrange canicule venue faire fondre le bon sens de tous. Ce n'est d'ailleurs probablement pas par hasard que le récit se déroule à une époque où le SIDA fait son apparition, maladie venue attiser encore un peu plus les préjugés et l'intolérance.

« L'été où tout a fondu » est un superbe récit d'amitié, sur la perte de l'innocence, qui, à coups de métaphores poétiques remplies de sagesse, propose plusieurs niveau de lecture et de nombreuses phrases profondes qui semblent avoir été touchées par la grâce. Un roman d'apprentissage qui aborde des thèmes d'actualité extrêmement forts, tels que la différence, le racisme, l'homophobie, l'intolérance, le fanatisme, l'effet de meute, voire même les « fake news ». Un immense coup de coeur qui utilise l'image de « l'étranger » pour faire ressortir le Mal qui sommeille en nous.

Diaboliquement bon !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          15210
Après avoir lu le magnifique Betty, de Tiffany McDaniel difficile de ne pas avoir terriblement envie de se plonger dans L'été où tout a fondu !
Contrairement à Betty, il m'a fallu un peu de temps pour m'immerger dans cette histoire et véritablement apprécier le récit.
Le roman se déroule en 1984 à Breathed, une petite bourgade de l'Ohio. Cette année-là, il fait un été d'une chaleur incroyable et c'est Fielding, aujourd'hui très âgé qui vit maintenant dans un mobil-home, dans le sud de l'Arizona, le narrateur. Si la majeure partie du roman se déroule pendant l'été 1984, le narrateur nous transporte également au présent et permet ainsi au lecteur d'appréhender les conséquences des faits de cet été-là.
Fielding est le fils du procureur Autopsy Bliss, dont le prénom en grec ancien signifie « voir par soi-même ». Ce dernier, hanté par la lutte entre le bien et le mal va inviter le diable à lui rendre visite, par le biais d'une annonce passée dans la gazette locale.
Dès le lendemain, le jeune Fielding rentrant de faire les courses pour sa mère, voit sous le grand arbre devant le tribunal celui qu'il décrit ainsi : « Il était si noir et si petit dans sa salopette, c'était comme si je le voyais par le mauvais bout du télescope ». Tout en discutant, il ramène chez lui le jeune garçon qui dit se prénommer Sal et se présente comme le diable en personne.
Persuadé qu'il s'agit d'un pauvre gosse, le procureur l'accueille dans sa famille.
L'arrivée de ce jeune garçon aux yeux verts et à la peau noire va peu à peu changer la vie des habitants de cette petite ville qui ne vont pas tarder à le prendre en grippe. D'autant qu'en même temps que son arrivée, une vague de chaleur infernale s'installe sur la région.
Se pourrait-il que Sal soit vraiment l'incarnation du mal ?
En merveilleuse conteuse, dans un récit où la symbolique est très présente, notamment avec cette couleur jaune, récurrente dans le roman et symbole du feu, Tiffany McDaniel, d'une plume très évocatrice, dresse le portrait d'une petite ville du Midwest où règnent l'intolérance, le racisme et la bondieuserie : l'Amérique confrontée à ses démons !
C'est l'histoire du Bien contre le Mal, mais ici, inversée.
À ces thèmes puissants, se rajoute en ce début des années 1980, la découverte du VIH et de sa transmission par voie sexuelle. C'est donc toute la communauté gay qui est publiquement exposée à l'homophobie, notamment dans ces petites communes rurales, où les préjugés sont tenaces, et où surtout, la religion ultra-conformiste fait preuve d'une intolérance absolue.
Tiffany McDaniel alterne avec une grande maîtrise des passages particulièrement glaçants avec d'autres d'une grande luminosité.
Les personnages du roman, parfois improbables, sont absolument incroyables, et Tiffany McDaniel restitue leur caractère tout comme leur apparence physique d'une manière remarquable, brossant avec talent des portraits hauts en couleur, réussissant à leur donner vie. J'ai eu souvent l'impression de les côtoyer, de respirer à leurs côtés.
Évidemment, certains me sont apparus rapidement sympathiques alors que d'autres me sont devenus de plus en plus insupportables.
C'est avec angoisse que j'ai suivi cette montée en tension palpable dès le début, mais qui, progressivement, va entraîner toute la communauté dans un final magistral et terrifiant, absolument bouleversant.
Beaucoup de poésie, une extrême sensibilité et beaucoup de sensualité émaillent ce roman.
La relation entre Fielding et son frère aîné Grand m'a particulièrement touchée et bouleversée. J'ai même été émue aux larmes lorsque Fielding découvre le secret de son frère, cette simple phrase : « j'ai peur » !
Quant aux fleurs évoquées dans le roman, que ce soient les canas que cultive la mère de Fielding ou les roses du jardin de Dresden, roses qui donneront à mon avis, l'un des chapitres le plus émouvant, l'auteure leur donne un pouvoir symbolique, poétique et sensuel fabuleux .
L'été où tout a fondu de Tiffany Mcdaniel est un roman initiatique ou roman d'apprentissage dans lequel j'ai suivi non sans souffrir, mais avec énormément d'intérêt le cheminement de cet adolescent qu'est Fielding, qui, en un seul été, a perdu son innocence et gardé pour le reste de sa vie un immense sentiment de culpabilité.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
Commenter  J’apprécie          1068
Ebranlé dans sa vision manichéenne du monde depuis qu'il a contribué à une terrible erreur judiciaire, le procureur Autopsy Bliss espère s'éclaircir les idées sur les notions du Bien et du Mal en s'y confrontant personnellement. Alors qu'il vient de publier une annonce invitant le diable à venir le rencontrer, se présente un jeune garçon noir aux yeux verts qui prétend incarner le Mal. Pensant plutôt avoir affaire à un banal fugueur, Bliss l'accueille comme un fils en attendant les résultats de l'enquête lancée par le shérif : une hospitalité que ses voisins ne voient pas tous d'un bon oeil, surtout lorsque, concomitamment, leur petite ville de l'Ohio se retrouve affectée, à la fois par une vague de chaleur exceptionnelle, et par une série de faits étranges, propres à échauffer davantage encore les esprits...


C'est le fils cadet de Bliss, Fielding, aujourd'hui un vieil homme marginal et insociable, qui raconte tristement cette année 1984, qui, comme celle de George Orwell, devait aliéner les habitants de Breathed jusqu'à leur faire perdre tout bon sens et les placer, marionnettes manipulées par les ficelles de la peur, sous l'emprise d'un Mal d'autant plus pernicieux qu'il se cachait, sans cornes ni pieds fourchus, sous les apparences de la morale. Cet été-là, celui de ses treize ans, scinde à jamais la vie de Fielding entre un avant plein d'insouciance et un après brisé par la violence des hommes. Alors que peu à peu le drame se noue, menant l'univers familial des Bliss à la désintégration, le garçon prend brutalement la mesure de l'intolérance, du racisme et de l'homophobie, qui, sous couvert d'une foi bigote et de principes étroits, empoisonnent une certaine Amérique attachée à ses convictions bien-pensantes.


Premier roman publié de l'auteur, L'été où tout a fondu a pourtant été écrit plusieurs années après Betty, le livre multi-récompensé qui a fait connaître Tiffany McDaniel. Les deux récits se déroulent dans son Ohio natal, au coeur de la « Bible Belt », ce quart sud-est américain caractérisé par la prédominance d'un protestantisme rigoriste et fondamentaliste. Tandis que Betty y dénonce les conséquences du racisme et du sexisme sur l'existence d'une jeune métisse, cette fois l'auteur en met en évidence les racines profondes. Ici le diable se cache au plus secret des convictions religieuses, sous les traits d'un prédicateur vengeur, Elohim – Dieu dans l'Ancien Testament –, qui, au nom d'une morale chrétienne archi-conservatrice et arriérée, fournit aux peurs de ses concitoyens l'éternel bouc émissaire de la différence.


Ce récit initiatique, éblouissant de clairvoyance et d'empathie, qui nous parle avec tant de poésie de tolérance, d'indulgence et de compassion au fil d'une tragédie construite sur un très ancien héritage ancré au plus profond de la culture américaine, révèle, bien plus encore que Betty, une grande voix de la littérature états-unienne. Très grand coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          9812
L'été où tout a fondu, c'est Fielding Bliss, 84 ans, qui nous le raconte.
Il se souvient de juin 1984, année de ses 13 ans, à Breathed, en Ohio.
.
Son père, Autopsy Bliss, procureur de son état, voulait tout voir par lui-même.
Et pourquoi pas le diable ?
Dans ce but, il fit paraître une annonce dans le journal local, The Breathanian, par laquelle il invitait le diable à venir le rencontrer.
.
Fielding revenait de l'épicerie quand il vit devant le tribunal un gamin noir aux yeux émeraude, vêtu d'une salopette à la propreté douteuse, de petite taille pour ses 13 ans, lequel lui demanda une crème glacée.
.
Il n'en avait pas, mais lui proposa une barre de chocolat qu'il tira de sa poche.
C'est là qu'il s'aperçut que le chocolat avait fondu, réalisant par la même occasion qu'il s'était mis à faire vraiment très chaud.
.
Fielding demanda à son interlocuteur ce qu'il faisait là, devant le tribunal, et celui-ci lui répondit qu'il avait été invité
Vous avez fait le rapprochement, le garçon dont nous faisons la connaissance, appelons-le Sal, dit être le diable.
.
Imperturbable, son père l'ayant invité, Fielding ramène le gamin chez lui.
.
Nous faisons la connaissance de la famille Bliss : la mère qui ne met jamais un pied hors de la maiison par crainte de la pluie, le frère aîné, Grand, champion de baseball de l'équipe locale, le chien Granny.
.
Sal étant vite adopté par les Bliss, les deux enfants se lient d'une très forte amitié.et le récit est empreint d'une grande innocence et d'une infinie pureté.
.
Cette innocence qu'ils perdront très vite, les habitants de la petite ville n'étant pas vraiment des anges.
.
La canicule n'aidant pas, les mauvais côtés de chacun vont rapidement se montrer au grand jour.
À tous maux il faut un coupable, et Sal se voit reprocher chaque catastrophe ou incident arrivant aux citoyens.
.
L'Amérique profonde est décortiquée. Tout y passe : racisme, homophobie, fanatisme, et autres joyeusetés.
.
Nous naviguons entre passé et présent sous les mots de Fielding.
La plume est magistrale, j'ai relu plus d'une fois certains paragraphes, leur beauté me coupant presque le souffle.OK, j'exagère un chouia, mais à peine.
Si ce roman vous tente, n'hésitez pas une seconde à plonger dedans.
.
Quant à moi, je vais passer une annonce, parce que franchement, le diable est trop choupinou et adorable.
.
PS. : Je remercie infiniment tous mes babelpotes qui m'ont poussée à lire ce roman. Ils se reconnaîtront.
.
.
Commenter  J’apprécie          8056


critiques presse (2)
LeJournaldeQuebec
13 septembre 2022
Un récit magistral sur la différence et l’intolérance qui se glisse déjà dans nos coups de cœur de la rentrée.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeMonde
26 août 2022
Avant l’éblouissant « Betty », l’écrivaine avait signé cet implacable portrait d’une petite ville du Midwest en pleine déréliction climatique et morale.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (337) Voir plus Ajouter une citation
Je n’ai jamais été fait pour être un homme violent. J’étais fait pour être le fils de mon père. Et celui de ma mère. Mais pour finir, je suis devenu le fils de cet été là. Cet été là est mon père. C’est ma mère. C’est lui le responsable de ma violence.
Commenter  J’apprécie          00
La haine, porteur toujours trop empressé du cercueil de l’amour, fossoyeur trop impatient de jeter ses pelletées de terre sur la tête de l’être aimant, jusqu’à ce que les funérailles soient terminées, guère plus d’une seconde après qu’elles ont commencé.
Commenter  J’apprécie          20
Les gens demandent souvent, pourquoi Dieu permet-Il que la soufrance existe? Pourquoi permet-Il qu'un enfant soit battu? Qu'une femme pleure? Qu'un holocauste soit commis ? Qu'un brave chien meure dans de telles souffrances? La vérité est toute simple: Il veut voir par Lui- même ce que nous allons faire. Il a planté la chandelle, Il a posté le diable à la mèche et maintenant, Il veut voir si nous l'éteignons en soufflant dessus ou bien si nous la laissons brûler jusqu'au bout. Dieu est le plus grand spectateur de la souffrance qui puisse exister.
Commenter  J’apprécie          40
- Tu sais d'où vient le mot enfer? (Il a croisé les mains sur ses genoux.) Après ma chute, j'ai pas arrêté de me répéter, Dieu va me pardonner, Il ne me laissera pas enfermé la. Dieu va me pardonner, Il ne me laissera pas enfermé là. Après des siècles passés à répéter ça, j'ai commencé à raccourcir ce refrain. Il ne me laissera pas enfermé. Et peu à peu, ça a fini à par donner, pas enfermé. Pas enfermé. "Quelque part en route, j'ai perdu le pas et la dernière syllabe, et d'est devenu enfer. Mais, cachée dans ce seul mot, il y a encore toute la phrase, Dieu va me pardonner, Il ne me laissera pas enfermé là. Dieu va me pardonner, Il ne me laissera pas enfermé là. C'est ça, qui est derrière ma porte, vous comprenez? Un monde sans pardon, et donc sans espoir.
Commenter  J’apprécie          10
La haine, porteur toujours trop empressé du cercueil de I'amour, fossoyeur trop impatient de jeter ses pelletées de terre sur la tête de l'être aimant, jusqu'à ce que les funérailles soient terminées, guère plus d'une seconde après qu'elles ont commencé. Le garçon ne peut se rapprocher du bonheur si la fille qu'il aime n'est pas disposée à l'accompagner. Il peut toujours grandir, emprunter un smoking, un lever de soleil, une lune de miel sous les tropiques, mais sans elle, rien de tout cela ne sera à lui. Elle était sa vérité, sa sagesse, et sans elle, il n'était quun crétin. Rien qu'un imbécile menant une vie idiote.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Tiffany McDaniel (35) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Tiffany McDaniel
Découvrez du Côté sauvage, le nouveau roman de Tiffany McDaniel. Un roman traduit de l'américain par François Happe. Disponible en librairie.
autres livres classés : racismeVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus



Lecteurs (2764) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2816 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..