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Critique de domi_troizarsouilles


Avant de commencer la rédaction de ce commentaire, je dois préciser que j'ai terminé ce livre il y a désormais plus de 10 jours – or, jusqu'à présent, j'ai (presque) toujours écrit mes avis dans les heures suivant la lecture de la dernière page, au maximum dans les 48 heures dirais-je ! Il se trouve que je suis actuellement dans un petit « creux de lecture »… Rassurez-vous (ou pas ;) ) : je n'en ai pas perdu le goût ! Mais les aléas de la vie, auxquels s'ajoutent les congés scolaires d'été (et la présence de trois enfants/ados à la maison), font que j'ai bien moins de disponibilité pour me poser régulièrement devant mon ordinateur, et aussi, j'en ai moins l'envie, tout simplement… Tout ça pour dire que cet avis sera peut-être différent de ce que j'aurais pu écrire dans la foulée de ma lecture, mais voilà, c'est comme ça !

Voici donc la suite des aventures de la famille Caskey, toujours emprunte de ce battage médiatique ahurissant : si les éditions Monsieur Toussaint Louverture (dont j'ai déjà vanté la qualité, et cela ne se dément pas ici) se font relativement discrètes sur le phénomène, à vrai dire, c'est surtout sur les réseaux – et notamment Instagram, où je participe de façon très peu assidue – que cette saga atteint une cote de popularité qui dépasse tout ce que j'ai pu voir depuis mon retour à la lecture il y a désormais deux ans. Et, dans un tel contexte, il ne fait pas bon dire qu'on n'a pas été emballée…

Alors, soyons clairs : oui, cette saga (bon, je n'en ai encore lu que les deux premiers épisodes !) est bien sympathique, et la plume de l'auteur a ce petit goût de « encore ». On est en plein dans la chronique d'une petite ville, et d'une famille en particulier, portée par une écriture de type indéniablement journalistique : c'est un mélange de grande proximité aux personnages, on a l'impression qu'on nous parle de nos voisins, dans ce souci évident que les lecteurs s'attachent à eux (ou, pour le moins, ressentent des émotions à la mesure de cette familiarité), et d'un faux détachement qui dirait « mais je ne fais que rapporter ce que je vois, je ne prends pas position ».
Oui, c'est plaisant et agréable… mais c'est aussi bien un peu redondant, et j'ose avouer, au risque de m'attirer les foudres des (vrais) inconditionnels de la saga, que je me suis plus ou moins ennuyée durant les 70 premières pages de ce 2e opus. J'avais l'impression de lire et relire, encore et encore, tout ce qui avait déjà été initié dans le 1er tome, avec certes quelques détails de plus et une petite évolution, mais tellement lente dans ce presque premier tiers de ce petit format poche, que je me suis demandé un moment si ça allait enfin « décoller ».

Ouf, oui ! c'est juste après ce début de déception que les choses bougent enfin. Je ne voudrais pas divulgâcher les choses pour celles et ceux qui liraient mon avis avant d'avoir lu le livre (je le fais bien moi-même, souvent, pour d'autres livres…), mais disons que l'évolution de certains personnages me laisse perplexe, même 10 jours après avoir refermé ce livre…
Par exemple, je me suis beaucoup attachée au personnage d'Elinor, peut-être à cause de son caractère très « libre », plus certainement encore à cause de cette intimité, si l'on peut dire, qu'elle entretient avec l'élément aquatique – ces deux aspects en particulier parlent à la personne que je suis. Cependant, je reste très mitigée sur certains de ses choix (notamment à propos de sa propre fille !) et son revirement à propos de la construction de la digue : on est même dans une grande violence, évoquée elle aussi avec ce ton journalistique faussement détaché, mais je ne commenterai pas davantage tant ça m'a laissé un goût amer !
En revanche, j'ai adoré l'évolution du personnage jusque-là très effacé (je l'imaginais même un peu simplette, c'est dire !) de Sister, mais elle non plus ne va pas tout à fait au bout de ses choix, ce qui m'a finalement aussi posé question !

Bref, la chronique familiale que nous propose ici l'auteur reste tout à fait plaisante et agréable à lire, malgré ce qui ressemble parfois à des longueurs, ou à des répétitions par rapport au 1er tome, dans une écriture journalistique (entre proximité et détachement) qui fonctionne indéniablement. L'aspect « horreur » est presque anecdotique (en nombre de pages que ça prend dans l'ensemble), mais d'une très grande violence qui peut déranger. L'évolution de certains personnages me laisse bien un peu perplexe, mais c'est une affaire à suivre, et je lirai le tome 3 avec plaisir !
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