AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Eric76


Une histoire aussi mouvante et fangeuse que les eaux de la Perdido et de la Blackwater…
Marie-Love perd beaucoup de sa superbe dans ce deuxième tome. Elle va d'échecs en humiliations. Les membres du clan Caskey s'écartent d'elle, et font leurs petites affaires derrière son dos. Les ruses et les complots de l'infernale matriarche font long feu, désormais.
L'autre, son ennemie jurée, je veux parler d'Elinor, la femme aux cheveux de la même couleur brique que la Blackwater, celle qui vient de nulle part, semble en revanche calme et tranquille. Elle est loin de l'agitation et des troubles continuels qui agitent Marie-Love.
C'est à peine si la construction de la digue qui va bon train la perturbe. Au grand étonnement de son mari, d'ailleurs ! Elinor aidera même à son achèvement quand sa dernière portion est construite devant le marais du Cyprès, là où la Blackwater prend sa source. Elle le fera à sa manière, bien sûr, d'une façon qu'on pourrait qualifier de très peu orthodoxe !
Elinor vient du fond des âges et voit beaucoup plus loin que tous ces hommes bornés et obtus à l'origine de ce projet. Pour elle, cette digue n'est qu'une simple péripétie et la Blackwater reprendra très vite ses droits.
Sa deuxième fille, Frances, comprend très vite de manière confuse qu'elle est liée de manière indéfectible à cette rivière. Elle devine des choses cachées dans son eau boueuse. Elle sait aussi que dans la maison familiale une autre personne vit à l'insu de tous et qu'il est des portes à ne jamais ouvrir. La vérité viendra-t-elle de Frances ?
C'est étonnant cette manière de saupoudrer de fantastique une saga familiale. Ce fantastique ne vient pas bouleverser les choses, mais nous donne une approche différente du récit. Je n'ai aucune idée de ce que va m'apporter les quatre tomes suivants, mais il est hors de question de m'arrêter là.
Une formidable réussite. Une histoire addictive.

Commenter  J’apprécie          964



Ont apprécié cette critique (91)voir plus




{* *}