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Critique de Bazart


Un quartier très, très chic de Washington DC, autrement dire l'épicentre du pouvoir. de somptueuses propriétés tout près de la Maison Blanche, une concentration de familles aux pouvoirs illimités, politiciens, diplomates, industriels descendants des Pèlerins Fondateurs (le MayFlower, ça vous dit quelque chose ?).

Mais dans ce quartier très chic, très blanc et très surveillé, dans ce petit périmètre où tout le monde s'observe, une famille est sauvagement assassinée. du bruit dans Landerneau et de quoi parler dans les salons, qui pouvait bien en vouloir à ce point aux Banks ? Un secret de polichinelle vite éventé et un coupable idéal vite arrêté.

Mais si l'assassinat de la famille Banks ne trouble pas les adultes, la mort de l'adolescente de la famille va déclencher chez ses camarades de lycée un cycle de comportements autodestructeurs. Dans ce microcosme d'ultra privilégiés les enfants se droguent, s'alcoolisent et s'automutilent tandis que leurs parents dirigent le monde en surfant dignement sur les scandales sexuels, sanitaires, politiques ou financiers (ne rayez aucune mention, elles sont toutes utiles).

« A Washington, l'usage des commérages est soumis à des règles très strictes. Tout ce qui a trait aux déviances comme l'alcoolisme, les violences conjugales ou les troubles mentaux sévères ne peut être utilisé qu'en cas de légitime défense, ou bien avec la plus grande discrétion et uniquement au sein d'un cercle rapproché. »

Washington DC mode d'emploi : name dropping de personnes, de lieux, de vêtement et d'objets qu'il faut connaitre, fréquenter, porter ou posséder. Maps-Stars de tout ce qui compte d'important et d'influent dans la très riche capitale des Etats-Unis. Mais aussi et surtout véritable manuel de savoir-vivre, de savoir être, de savoir tromper, de savoir mentir et manipuler dans les très hautes sphères du pouvoir.

Christina McDowell a grandi dans ce monde, après « After Perfect » une autofiction remarquée sur les conséquences de la condamnation de son père, un avocat associé au « Loup de Wall Street » l'auteure se lance dans la fiction pure. En bonne moraliste, McDowell dresse un portrait sans fard de la bonne société américaine dans un récit vif, cynique, terrifiant et drôle à la fois.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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